La Russie étend son influence au sud
26 mai 2015 07:08, par ApocrypheOn dirait que les conseils de Vladimir Jirinovsky ont été entendus par Poutine, sur les grandes orientations de la stratégie russe à adopter : alliance avec les pays du sud de la Russie, pour faire face à l’agression européenne qui se prépare. L’ultra-nationaliste Jirinovsky, sans avoir jamais été au pouvoir, aura au moins réussi à faire entendre et appliquer une partie de ses idées, en tout cas elles font leur chemin.
Il faut dire que Poutine n’a plus le choix, les Occidentaux ne lui laissent pas d’autres solutions. C’est tout de même ironique de voir que Poutine, le démocrate, car il est vraiment démocrate comme nous l’entendons ici, comparé à Jirinovsky, Poutine le pro-occidental par nature (il est de St-Petersburg, tourné vers l’ouest donc, par ailleurs germanophile et germanophone confirmé) soit traîté de dictateur, d’agresseur, d’envahisseur même, alors qu’il était tout acquis au développement de relations pacifiques privilégiées et préférentielles avec l’Europe, prêt à collaborer activement avec nous pour créer un vaste ensemble européen jusqu’à Vladivostok, que Poutine donc, soit forcé de renier son désir premier, confronté à l’agressivité de l’UE, à cause de la bêtise Yankee.
Ou comment pour l’Europe se tirer une balle dans le pied : elle avait un Président russe avide de bonne entente, de commerce et de développement mutuel, mais elle a préféré lui cracher au visage, pour satisfaire le maître américain qui ne supporte aucun rival et qui veut la domination sans partage, quitte à provoquer une nouvelle grande guerre parfaitement inutile.
Je me souviens de l’effondrement de l’URSS, je suivais déjà de près les événements à l’époque, Poutine n’existait pas, mais Jirinosvky était déjà célèbre. J’avais déjà bien senti que la Russie se retrouvait dans une situation un peu similaire à celle de l’Allemagne de 1918, pays vaincu sans être envahi, humilié donc, déchiré par des pertes de territoires, avec des minorités nationales nombreuses dans les pays limitrophes, et je pressentais un destin potentiellement similaire à celui de l’Allemagne, avec tous les risques que cela pouvait impliquer.
Mais Jirinovsky n’a jamais été élu. Ses idées rencontraient peu d’écho. Désormais, grâce à la belliqueuse politique américaine, les analyses de Jirinovsky se confirment : le danger vient encore une fois de l’Ouest. Poutine y prête l’oreille, et en réponse la grandeur russe est de retour, car les Russes ne sont jamais aussi grands que quand ils sont attaqués.