Norman Finkelstein : Israël est la cause principale d’antisémitisme dans le monde
27 février 2015 16:45, par Erdoval
Dénonciation du caractère fondamentalement "antisémitogène" du positionnement abusif de Netanyahou par un juif qui par ailleurs ne se considère pas comme antisioniste. C’est très intéressant.
On sent une certaine colère (que j’estime pleinement justifiée) de la part de cet homme qui dénonce non seulement les crimes d’Israel mais surtout le positionnement dont abuse Netanyahou (et j’ajouterais, ce qu’il ne dit pas,dont profite l’oligarchie mondialiste sioniste). Ce positionnement est celui de Président d’un Etat juif mondialisé, sans frontière, et qui considère que toute atteinte à une personne juive même non sioniste, est une atteinte à Israel. Et même sans qu’il soit d’ailleurs toujours besoin d’une atteinte ; il suffit en effet qu’Israel considère qu’il y a un risque pour lui ou pour les juifs. Cela suffit à justifier une ingérence de sa part ( je rajoute, en vertu du droit d’ingérence initié par Kouchner). C’est cette confusion entre antisémitisme et antisionisme, donc entre Israélien et juif, qui comporte un risque pour les personnes juives partout dans le monde. Cela confère aux juifs un statut particulier partout dans le monde et aboutit à légitimer, c’est-à-dire mettre hors de portée des lois nationales et internationales, des pratiques illégales dans différents domaines émanant soit de l’Etat d’Israël soit même d’individus juifs sans scrupules. Ce positionnement du Premier Ministre de l’Etat d’Israel en qualité de Président d’un Etat juif diasporique, dispersé dans le monde entier, permet en s’appuyant des groupes organisés en lobbies communautaires puissants, de s’arroger un droit de regard sur la gestion interne et externe de tous les Etats. L’Aipac et le Crif sont les exemples les plus frappants de cette main-mise d’un certain pouvoir juif sur les affaires du monde. Il est évident que cela ne peut conduire qu’à un rejet accompagné de confusions dommageables pour les populations juives qui ne demandent qu’à vivre en paix dans les pays où elles sont nées ou qu’elles ont choisis.