Le coût du travail ? Oui, mais celui du capital ?
27 octobre 2014 15:41, par par vie et de lui mêmeLibéralisme destructeur
Du mal temporaire, auquel nous sommes actuellement obligés d’avoir recours, sortira le bienfait d’un gouvernement inébranlable qui rétablira le cours du mécanisme de l’existence normale détruit par le libéralisme : La fin justifie les moyens. Il faut, en dressant nos plans, que nous fassions plus attention à ce qui est nécessaire et profitable qu’à ce qui est bon et moral.
Nous avons devant nous un plan sur lequel est tirée une ligne stratégique dont nous ne pouvons nous écarter sans détruire l’œuvre de siècles entiers.
Pour ruiner le pouvoir
Bientôt le désordre flagrant et la banqueroute apparaîtront partout. D’incorrigibles bavards ont converti en parlottes les assemblées parlementaires et administratives.
D’audacieux journalistes et des pamphlétaires impudents attaquent continuellement les pouvoirs administratifs. Les abus de pouvoir prépareront définitivement l’effondrement de toutes les institutions, et tout tombera en ruines sous les coups de la populace en fureur.
Des droits fictifs pour les masses
Les gens sont asservis, à la sueur de leur front, dans la pauvreté, d’une manière plus formidable qu’au temps des lois du servage. De celui-ci, ils pouvaient se libérer d’une manière ou de l’autre, tandis que rien ne les affranchira de la tyrannie du besoin absolu.
Nous avons eu soin d’insérer, dans les Constitutions, des droits qui sont pour la masse purement fictifs. Tous les soi-disant « droits du peuple » ne peuvent exister que sous forme d’idées inapplicables en pratique.
Le pouvoir contre le peuple
Qu’importe à un ouvrier prolétaire, courbé en deux par un dur labeur et opprimé[1] par son sort, qu’un bavard obtienne le droit de parler, ou un journaliste celui de publier une sottise quelconque ? A quoi sert une Constitution au prolétariat s’il n’en retire d’autre avantage que les miettes que nous lui jetons de notre table, en échange de ses votes pour l’élection de nos agents ? Les droits républicains sont une ironie pour le pauvre, car la nécessité du travail quotidien l’empêche d’en retirer aucun avantage, et ils ne font que lui enlever la garantie de salaire fixe et assuré, le rendant dépendant des grèves des patrons et des camarades.
WHAT ELSE ?