Transition énergétique : le gouvernement a-t-il les moyens de ses ambitions ?
6 octobre 2014 20:43, par Smart GridJe suis membre d’E&R depuis qq années et sur cette ligne de l’énergie je suis en désaccord profond avec l’analyse servie ici par LSQ.
1) Vous êtes visiblement mal conseillé "les aspects techniques de la transition qui font ricaner certains professionnels du secteur." : Quels professionnels ? Les quasi-fonctionnaires d’EDF ou de la filière électronucléaire dont on apprend les dérives et en particulier le fait qu’ils n’ont pas provisionné le démantèlement des centrales par foi du progrès et certainement pas par raisonnement scientifique ou économique ? Cette foi qui n’est en fait que le monopole le plus rentable de France (j’y reviendrai)...
2) vous vous faites balader sur les pointes. Avez-vous regardé une courbe de production en temps réel ou les courbes journalières, mensuelles, etc ? Le nucléaire représente une part énorme de la consommation en permanence, on pourrait donc l’effacer au profit d’autres énergies complémentaires dans un mix qui serait loin de risquer le black out !
3) EDF n’est pas le gentil opérateur au service des français, arrêtez de faire du passéisme ! C’est le n°1 mondial de la prod de l’électricité (n° : GDF SUEZ) et comme par hasard, le premier spéculateur sur les EnR, étrange pour un producteur qui dit ne pas en vouloir, non ?
Il est qui plus est, celui qui réussit à "sécuriser les tarifs" les plus hauts pour lui, les plus couteux pour les français (car contrairement à l’idée que ses centaines de lobbyistes essayent de faire rentrer dans nos têtes, EDF GAGNE de l’argent en gérant "l’obligation d’achat" payée par la CSPE...).
Comprenez que la compétition dans l’énergie en France est la plus inexistante à nos dépends, enfin surtout à ceux de nos enfants qui paieront l’électricité la plus chère qui aura été : le nucléaire, n’en plaise aux nostalgiques de la "grande France".
Nucléaire et pétrole ont de commun qu’ils sont des secteurs d’oligopoles où les multinationales distribuent plus qu’elles ne sont des réels industriels (sous-traitance) et surtout où elles décident de leur marges (cf. Proglio). Les EnR les affolent car elles nous feront rentrer dans une ère d’énergie peu chère une fois généralisées, et d’industriels (modules PV, éoliennes, etc.), et dans l’industrie, les marges sont faibles.
A votre dispo pour vous en dire plus...