Quand le Consul de France prend le Maroc pour une colonie
10 mai 2014 03:37, par jojo
Le problème du Sahara occidental est un problème complexe, le Maroc le veut pour ses ressources, l’Algérie aussi pour un débouché sur l’Atlantique et au milieu de tout ça il y a les "indigènes", les Saharaoui qui ne se revendiquent ni Marocain, ni Algérien, ni même Mauritaniens, je ne suis même pas sur qu’ils se revendiquent berbères ou qu’ils soient arabisants. Ils veulent disposer d’eux-même, l’indépendance mais ça c’est la dernière roue du carrosse.
La politique officielle de la France, c’est de ne pas prendre position sur le sujet pour ne fâcher personne, sans quoi ça fait longtemps qu’on aurait fait pression sur le conseil de sécurité pour trouver une solution.
Dans la réalité, le Maroc est de facto souverain sur le territoire, il traite la population locale super mal en envoyant l’armée leur péter la gueule régulièrement, les "indigènes" crèvent de faim, personne ne peut vraiment rentrer voir ce qu’il si passe (c’est un peu comme pour aller en Cisjordanie en plus strict sur les droits d’entrée). Le territoire est richissime en phosphate, utilisé pour la fabrication d’à peu prêt tout les types d’engrais, c’est un des plus gros voir le plus gros producteur du monde, il y a peut-être aussi des ressources inexploitées en pétrole et en or. Toute l’exploitation minière est réalisée par les Français et le Maroc touche évidemment sa dime. C’est assez dégueulasse mais officieusement on soutient le Maroc et on ne fait rien parce que la situation actuelle nous va très bien comme ça.
Chauprade enfreins un dogme en allant faire son speech sur la marocanité du Sahara, ça fera surement plaisir aux Marocains mais c’est déjà comme ça dans les faits et ça ne fait que fâcher les Algériens. Dans une période où l’état Français a engagé un rapprochement avec les dirigeants Algériens (d’où l’absence de commentaire désobligeants pendant la présidentielle algérienne), c’est malhabile de sa part et c’est pour ça que le consul l’a fait virer. Je suppose que quelqu’un va lui expliquer la doctrine et qu’il n’y reviendra pas.