La pénalisation des clients de prostituées votée à l’Assemblée
8 décembre 2013 19:41, par Andrée@noname (3/3)
Si vous n’êtes pas content que j’aie eu la gentillesse de discuter de nos visions du monde, et incidemment de vous donner des conseils en toute sympathie, je ne sais pas quoi faire pour vous.
Votre dernière réaction confirme la critique que je fais de toutes ces théories qui prétendent renfermer la complexité humaine dans des alternatives binaires. Vous avez (peut-être pour la première fois ?) une fille de votre âge qui discute en faisant preuve d’ouverture et vous la renvoyez à ses préjugés de femme. Posez-vous des questions enfin !
Si vous observez bien, dans tous mes messages, je me réfère à l’analyse et à la critique des idées, des théories et du poids que celles-ci peuvent avoir sur nous tous. J’essaie toujours de m’élever au général et non de descendre au particulier. J’essaie toujours d’être objective et rationnelle. Je préfère l’humour et l’ironie à l’insulte, même avec des gens comme Sylvain. Je ne vous ai jamais manqué de respect, noname, et si j’ai jugé quelque chose, c’était votre vision des choses telle que vous l’aviez exprimée, pas votre personne, votre être profond, votre personnalité, que je ne connais pas.
Si vous avez lu tous mes messages (y compris ceux à Matrix ou à Sylvain), vous avez pu voir l’analyse (nuancée) que je faisais de la prostitution. Jamais je n’ai dit qu’un homme qui va voir une prostituée la considère forcément comme un objet. Jamais je n’ai réduit même le désir sexuel à un besoin animal. Je sais pertinemment que beaucoup d’hommes sont dans une souffrance affective et dans la solitude et que c’est aussi cette raison qui fait qu’ils peuvent fréquenter des prostituées.
J’ai eu la chance d’avoir été éduquée par un homme formidable, mon père, qui m’a expliqué toutes ces choses, et que le monde, les situations et les gens sont infiniment complexes. J’ai comme philosophie d’accepter cette complexité des choses, que je me contente d’essayer d’analyser et de comprendre, mais jamais de réduire à des schémas binaires. Si je prends la peine de discuter ici avec des gens que je ne connais pas, c’est pour en apprendre davantage, pour m’enrichir et pour essayer, de mon modeste point de vue, d’améliorer les rapports entre les hommes (les êtres humains, j’entends). J’aime quand les autres en font autant. Mais si ce n’est pas possible, j’arrête.