La généalogie : un outil de contre-propagande
2 novembre 2013 07:13, par Marion Sigaut
Une anecdote pour appuyer cet article.
Jusqu’à l’âge de 40 ans, je ne connaissais même pas le prénom de mon grand-père paternel, mon père ayant volontairement tu tout ce qui concernait sa famille.
J’ai tout appris en même temps : mes racines bourguignonnes, l’histoire de mes aïeux, le secret familial, les raisons de mes traumatismes d’enfance. En l’espace de quelques années j’ai tout reconstruit et apaisé mon angoisse.
La reprise de mes études d’Histoire n’a été qu’un des éléments de cette reconstruction fulgurante. Le jour de ma licence je me souviens que j’ai demandé à mon prof d’Histoire contemporaine s’il m’avait notée. Il m’a dit que oui. Je lui ai dit : "alors je peux me permettre. Merci monsieur. Vous m’avez aidée à comprendre d’où je viens et qui je suis."
Toute la suite en découle. On n’est pas soi tout seul. On a besoin des autres dans l’espace (ceux qui nous entourent) et dans le temps (ceux qui nous ont précédés).
L’Histoire est la source de notre identité, donc de notre bonheur.
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