Michéa vient de produire une réponse brillantissime dans la forme ; un vrai modèle de "vas-te-laver". Je suppose qu’en la lisant, le cuistre qui a eu le malheur de le provoquer a du rester coît et que la seule chose qu’il ait pu prononcer doit se situer entre le "gnééé" songeur et le "meuuuuh" abasourdi.
C’est la forme qui est importante ici, pas totalement le fond. Le fond n’a pas d’intérêt ici, Michéa n’est pas là pour le clarifier car 99.99 % des lecteurs de mediapart ne le liront pas (trop long) et le peu qui le liront n’y comprendront rien ; ils sont sur médiapart pour les dernières nouvelles à propos de Cahuzac. Michéa est juste là pour donner une leçon à un cuistre qui se croyait son supérieur mais qui n’est rien d’autre qu’un cuistre. Et il a réussi à mon avis.
Dans cette lettre, J-C. Michéa commence sur un ton amical, faisant mine de respecter son interlocuteur en lui reprochant cyniquement son inconsistance politique (preuve de son absence de raisonnement). Progressivement, il le traîte de monomaniaque et de falsificateur (meilleur journaliste du web, condamné au sinistre rôle de pisse-copie) tout en mettant clairement en avant que celui-ci est maître de conférence à la faculté et que 1) il n’en a pas le niveau et 2) il n’est plus libre qu’à trouver une forme plus ou moins acceptable de défense de la doxa libérale (aussi appelée politiquement correct).
Michéa, c’est un mec qui joue au foot avec les copains le week-end, qui fume comme un pompier, qui a toujours refusé d’enseigner à l’université et s’est contenté d’enseigner dans le secondaire ; fuyant les strass et conservant un peu de liberté. En gros, quelqu’un qui malgré une tête vraiment bien faite (agrégé à 22 ans en 1972, c’est fort quand même non ?), a tenté autant que faire se peut de rester un type simple et abordable...