Six millions. The magic number.

Je me souviens d’un temps, durant la dernière décennie, où l’on nous rabâchait que l’« Espagne était la meilleure élève de l’Europe. » Même l’OCDE y allait de quelques dithyrambes : réformes structurelles (il semble qu’une réforme se doit d’être structurelle sinon elle n’est pas) et la convergence pour une meilleure intégration en sortirait renforcée (savourez la vacuité du jargon technocratique).

Grâce à ces perspicaces analystes, les visionnaires des sciences économiques par la vertu du marc de café, l’Espagne en moins de dix ans aura bientôt réussi la performance de presque tripler son taux de chômeurs. Un tiers de la population rame. Pendant ce temps on distribue des repas à des gamins grecs dont les familles ont sombré dans la misère.

C’est merveilleux. Et en plus, l’Europe c’est la paix. Elle a même touché le prix Nobel parce qu’Adolf n’est pas revenu du royaume des ombres. C’est pour ça qu’elle exporte la démocratie en Libye et chez les Syriens. Un modèle qui fonctionne si bien, pensez ! C’est un devoir humain de le partager. Et même de l’imposer.