La guerre secrète contre l’indépendance du Québec
6 mars 2013 06:28, par MivilleL’indépendantisme québécois est tout entier une cause sous faux drapeau. Les Québécois n’en veulent pas. Le Oui a failli gagner un référendum, vrai, mais avec une question confusionniste (la plupart des supporters avaient l’impression que le partenariat avec le Canada serait renforcé ! On insistait aussi beaucoup sur le maintien du dollar canadien, alors que c’est justement la Banque du Canada et sa monnaie qui pose le plus grave problème) et une notion de souveraineté diluée à dose homéopathique, pour ne pas dire symboliste. Avec une question claire, il n’y a jamais eu plus de 10-15% de oui dans les sondages, un peu moins en fait que d’anglophones qui ne veulent plus du Québec dans le Canada. Si le Ottawa et surtout Londres avaient voulu réellement empêcher le PQ de gagner, ils auraient établi le silence médiatique et maintenu ce parti dans la marginalité comme ils font avec la gauche en général. Il y a lieu de croire qu’ils moussent exprès la popularité de ce mouvement pour empêcher l’émergence d’une gauche canadienne. Les Britanniques sont experts dans le diviser pour régner et la création de partis anti-anglais régionaux pour faire leur travail encore mieux, comme en Inde.
Plus grave : l’agenda poursuivi par le PQ depuis les tout premiers temps, et malheureusement aussi par toute l’élite culturelle dite nationaliste, a toujours été dans le seul sens de la mise en place d’une culture non pas nationale mais ultra-moderniste mondialiste axée primordialement sur la promotion de styles de vie anti-traditionnels, dont le féminisme radical et l’homosexualité de réseaux de pouvoir, et aussi une guerre sans merci contre le catholicisme auquel on opposa non même pas le laïcisme mais l’occultisme magique, avec succès (80% croient au karma, à la réincarnation, aux bienfaits de la sorcellerie féminine, et à la nécessité de réduire les intellectuels au rang de parias sous prétexte que leur énergie est la plus négative de toutes). Ce fut le tout premier gouvernement du monde à promouvoir la notion de mariage gai. Un parti anglophone voulant explicitement en finir avec l’existence même du Québec n’aurait jamais été aussi efficace. Le PQ et plus généralement l’élite contre-culturelle qui lui donna naissance ont toujours "aimé" le Québec réel très exactement comme le PS et les Bobos rive gauche ont aimé la France. René Lévesque, qui passe pour un pur, parlait déjà dans son manifeste La Solution (1970) de quitter le Canada ... pour le NOM.