Haute Couture/Haute Cuisine : Un partenariat au service du marché
10 février 2013 01:44, par zorgJe trouve l’article très intéressant car vous tirez exactement les conclusions inverses aux miennes à propos du phénomène "gastronomie".
Je pense d’une part que nous assistons à un retour de la qualité actuellement, sous l’impulsion des cuisiniers gastronomiques. Si cette qualité s’est offerte aux "riches" au début, et au grand public maintenant, c’est plutôt bien, non ? Par exemple, il est possible de se procurer d’excellents pains "à l’ancienne" aujourd’hui, accessible à tous, produit qui n’existait que dans les boulangeries de Neuilly dans les années 80 par exemple. Ou alors, Pierre Hermé a relancé la macaron, perfectionnant la recette, et aujourd’hui, il est possible de trouver un produit équivalent à la qualité Hermé pour pas cher au rayon congelé des supermarchés. Je trouve ça bien.
Quant aux plats à réchauffer, il suffit de se souvenir de la piètre qualité des plats sous vide ou congelé des années 80 pour rendre hommage à la qualité/prix actuel. Personnellement, je mange tous les midi des plats préparés achetés au Franprix du coin et réchauffé au micro onde de la cafet’ de ma boite, je choisis parfois les marques estampillées d’un grand chef (et c’est une garantie réelle de qualité), ça me coûte entre 3 et 5 euros, ce que je trouve correct, et avec une qualité, je le répète, qui est là. Je pense d’ailleurs que l’industrie agro alimentaire a de minuscules marges sur certain de ces produits.
Quant à la starification des cuisiniers via les émissions, elle est plutôt saine : quitte à avoir des stars, autant que ça soit ces gens là. De plus, je pense que tout ça correspond à une demande du public en temps de crise : cuisiner est un loisir qui permet d’augmenter sa qualité de vie tout en faisant des économies, et ces émissions donnent accès aux techniques pour bien cuisiner et n’arrangent pas le milieu de la restauration ni l’industrie à mon avis.
Pour finir, je pense que bien manger est avant tout une question de culture, et pas de moyen. Cessons de voir le grand capital partout ! Acheter des produits brutes frais pour les cuisiner longuement revient à moins cher que les plats tout faits qui ne seront jamais aussi bon que des plats frais cuisiné sur place. Je n’ai jamais mangé aussi sainement que dans une période de dèche où je ne mangeais que des légumes de saisons frais accompagnés de bas morceaux de viande que j’étais obligé de faire revenir des heures entières et de patates que j’épluchais moi même.