Le football professionnel gangréné par la corruption ?
5 février 2013 14:58, par Philippe de MacédoineLe football pro est gangréné par
a) la corruption - voir les mécanismes délirants décriés par l’huma,
b) la spéculation sur les transferts et les salaires - j’ai lu sur internet que le coût salarial (pas le salaire) d’une personne comme Z. Ibrahimovic est de l’ordre de 90 M€ soit environ 5 000 smics. Ce joueur coûte autant que Citroën Aulnay à son employer.
c) le surendettement - à ma connaissance seuls le Bayern et Man U présentent un bilan positif parce que leur gestion est assise sur des décennies de rigueur et un réservoir de jeune unique. Le PSG est aussi surendetté vis-à-vis de son actionnaire qatari.
les télévisions qui ont transformé ce sport PO-PU-LAI-RE en une cacophonie médiatique insupportable ; ce au prix de surendettements tels qu’aujourd’hui ce sont les Qataris qui possèdent la majorité des droits en France ;
d) le dopage qui est sans doute la conséquence de tout ceci - Les joueurs jouent tous les trois jours, parcourent des dizaines de milliers de kilomètres par mois en avion. On ne se pose plus la question de savoir comment ils font.
e) la morale - pour maintenir le public bobos qui a envahi les stades à la place des pauvres (les pauvres ça se bat, ça crie des choses ignobles et ça insulte les noirs) il faut établir des rites au nom de l’antiracisme, de la tolérance et de tout le sanfrusquin ridicule associé.
Tout ceci s’effondrera comme un soufflé. Il n’y a pas besoin de pérorer.
La ploutocratie a tué l’esprit même du football qui est un sport populaire, générateur de violentes angoisses uniques (n’importe qui peut être battu à la dernière seconde d’une prolongation, même les meilleurs), ouvert à tous (pas besoin de rentrer dans un gabarit physique pour être un champion) et surtout une formidable école de vie en société. Je suis ancien joueur et toutes mes actions sont passées au crible de la maxime "comment ça se passerait au foot". J’y ai appris le respect de l’adversaire, le respect des partenaires (il n’y a pas d’individualisme au football, c’est impossible de jouer personnel), la crainte et le respect de l’autorité de l’entraîneur (les plus violents sermons m’ont été faits à la mi-temps de match, pas à l’école ni à l’armée) et tant d’autres choses.
Lire Michéa encore et toujours (Les Intellectuels, le peuple et le ballond rond). Une jolie interview ici ==> http://www.miroirdufootball.com/art...