Le téléchargement libre de données devrait être légal tout comme il est légal de recopier sur un cahier ou sur un fichier "word" les passages d’un livre qui nous a plu, de prêter un livre à quelqu’un, de réciter de mémoire un texte...Va-t-on soumettre à une taxe la transmission orale et la mémorisation d’un poème par exemple ? On va y arriver ! J’imagine déjà les procès orwelliens où des types seront poursuivis pour avoir enseigné un texte à des étudiants sans avoir payer des droits d’auteur.
On ne peut pas exiger l’interdiction de la libre copie et transmission de données sur un support non physique . Certains diront que tout travail mérite rémunération et qu’il est injuste et dégueulasse de se procurer gratuitement les versions électroniques de livres. Arrêtons nous sur ce point et réfléchissons un peu ; en admettant qu’untel ait passé 2 ans à écrire un livre comment déterminer la rémunération méritée ? Le Smic ? Le salaire que toucherait un mineur Sud Africain ? Les revenus de Bill Gates ? Ou tout l’or du monde parce l’oeuvre commise serait un inestimable trésor pour l’humanité ? On se rendra vite compte que ceci n’est pas quantifiable et ceci d’autant plus que la valeur marchande de quelque chose sous forme "électronique" n’est pas quantifiable ! Ou plutôt si sa valeur marchande est techniquement zéro ou le prix que le "consommateur" souhaite y mettre soit bien souvent "0" ! Car l’offre de quelque chose sous forme électronique est infini à un coût de production et distribution de zéro, or qui dit offre illimitée pour une demande limitée dit valeur de la "marchandise" égale à zéro. De même que télécharger "illégalement" un livre ou un bouquin ne provoque pas la perte d’un bien physique contrairement à un bouquin chez un libraire. En dérobant un livre dans une librairie ce dernier manquera au libraire ce qui se traduira pour lui par une perte car ce bouquin physique n’est pas reproductible à l’infini à coût zéro comme l’est un fichier électronique.
Quand on pleurniche parce que son bouquin, sa musique...circule gratuitement sous forme de fichier électronique cela équivaut à souhaiter une rémunération infini pour son travail et cela nous amène à ce monde orwellien où la simple transmission d’une idée à autrui peut amener à se retrouver devant les tribunaux, au brevetage du vivant...
Quant à cette institutrice elle ne savait tout simplement pas que les dessins animés téléchargés sur Emule cachent souvent des films pornos !