Quand l’Etat doit assurer le bien-être de la population on est face à un problème : l’aliénation des individus à l’Etat. Dans une société saine le bien-être de la population dépend avant tout du travail de chacun. Seul les plus vulnérables bénéficient d’une protection particulière (vieillards, invalides...), or il est anormal que des gens valides et travaillant à plein temps dépendent d’aides sociales pour pouvoir vivre comme c’est la cas dans nos sociétés.
Au début de la révolution industrielle les prolétaires vivaient dans des conditions difficiles, par la suite il y eut des progrès considérables si bien que les travailleurs bien qu’étant toujours prolétaires pouvaient néanmoins vivre décemment grâce au revenu généré par leur travail. Ensuite les choses se sont de nouveau gâtées ; la délocalisation du tissu industriel, la raréfaction des ressources naturelles, et surtout la concentration grandissante des outils de production entre les mains d’une poignée d’oligarques et la financiarisation de l’économie a progressivement transformé des systèmes producteurs de richesses en économies parasites de service. Les conséquences de tout ceci est la désagrégation du tissu industriel, l’augmentation sensible du coût de la vie (artificiellement par la spéculation ou naturellement par l’épuisement inévitable de certaines ressources naturelles), la destruction du petit entrepreneuriat, la quasi abolition ou plutôt le verrouillage de la libre entreprise dans de nombreux secteurs par le biais d’une législation ultra contraignante et l’augmentation du chômage. La plupart des salariés bien qu’étant sous-payés proportionnellement au coût de la vie sont en réalité surpayés dans la mesure qu’ils exercent des boulots (appelé "job") non créateurs de richesses. Tout ceci a fait que les gens valides et travaillant à plein temps ne peuvent plus subvenir à leurs besoins grâce aux revenus générés par leur travail, c’est là qu’intervient la logique de l’Etat providence et ses subventions, allocations et autres aides servant sous les faux prétextes d’équité sociale, de redistribution des richesses...à cacher l’effondrement du niveau de vie des travailleurs consécutifs à la spoliation et concentration des outils de production entre les mains d’une poignée d’oligarque auquel s’ajoutent les facteurs aggravant comme la financiarisation de l’économie et la destruction du tissu industriel.
Conclusion : si la dette est une arnaque, l’Etat providence l’est tout autant.