Olivier Delamarche et ses deux intervieweurs sont conditionnés par le paradigme de l’anti-économie fondé sur l’abominable et anachronique système monétaire et le destructeur concept de croissance économique. Dans un monde régi par l’économie basée sur les ressources, on ne parlerait même plus de décroissance mais de gestion intelligente des ressources naturelles au moyen de la cybernétique. Les entreprises produiraient beaucoup moins qu’aujourd’hui, 95 % des biens de consommation seraient recyclables, et ce serait en même temps le plein emploi car les emplois ne seraient plus rémunérés.

Si l’actuel ministère du conditionnement national devenait le ministère de l’Education nationale, on pourrait sauver l’humanité de la disparition car les individus acquerraient à l’école la chose la plus importante au monde : le sens de l’intérêt général. Ils accepteraient alors volontiers d’offrir leurs compétences à la société et ne seraient donc plus des prostitués.