Piero San Giorgio soutient les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
29 novembre 2012 23:53, par TremahA ceux qui s’étonnent de voir Piero apporter son soutien à des "bâtisseurs de cabanes anarcho-libertaires".
L’idéologie "environnementaliste" et néo-malthusienne de Piero n’est pas forcément incompatible avec les valeurs de certains écolo-gauchistes, l’écologie bien comprise étant un mouvement initialement situé à droite, voire réactionnaire, qui n’a dérivé qu’à partir de 68 vers la gauche radicale et contestataire.
La maîtrise et la réduction de la démographie, l’idée que la Nature est plus importante que la société, la décroissance (prônée par le principal conseiller scientifique d’Obama, le malthusien John Oldren qui a écrit la "bible technique" sur la dépopulation mondiale), sont des thèmes qui reviennent aujourd’hui en force à la gauche du spectre écologiste. La "migration" subite de Nicolas Hulot à la gauche de la gauche, personnage médiatique autrefois acoquiné à a la droite d’affaires et dont la marque servait de caution écolo à un certain nombre de grands groupes, illustre selon moi assez bien cette évolution. On connaît également les connivences historiques entre malthusianisme et féminisme (renseignez-vous, si besoin, c’est une histoire intéressante).
Pour devenir compatible avec la démocratie, le thème de la décroissance doit nécessairement se parer des intentions sympathiques de la gauche : progressisme sociétal (IVG), égalité, droit à l’air pur, etc. Parce que la vraie littérature décroissante fait plutôt froid dans le dos : contrôle technocratique des ressources par un Empire mondial, gestion scientifique du bétail humain, stérilisation, eugénisme ...
Ce soir j’ai donc été très surpris d’entendre l’ultra-libéral Rioufiol, pourfendeur habituel de la pensée "écolo-bobo", se mettre à réciter le parfait catéchisme du décroissant de gauche, et admettre la nécessité d’un "changement de civilisation" dans le but de "préserver la planète". La planète... pas l’homme.
Je me pose ainsi quelques questions, ces évolutions personnelles rapides et peu motivées étant généralement liées à des transformations plus subtiles de l’idéologie dominante (cf. gauchistes et maoïstes des années 60/70 passés au néo-conservatisme et au sionisme inconditionnel durant les années 80)
Renoncer à croître est quand même très lourd d’implication pour un être vivant, comme pour une société... C’est d’ailleurs le théorie défendue avec beaucoup de pertinence par Webster Tarpley (décroissance = suicide de l’espèce programmé par les élites).