Tout d’abord merci pour cette vidéo. Mais je voulais apporter une petite critique : bien que je cautionne la nécessité de redéfinir le paradigme droite/gauche en France, je trouve l’idée très mal venue de calquer ça dans le contexte Latino-américain. "Gauche du travail, Droite des valeurs" autant je le comprends dans la réflexion de Soral qui concerne surtout la France. Mais en Amérique Latine tu ne peux pas reproduire le même sloggan aussi facilement. Autant en France y a les références Gauliennes ou aristocratiques pour parler de "droite des valeurs" autant en Amérique Latine les valeurs de la droite c’est 1. une bigotterie et une religion hypocrite au possible pour justifier l’obscenité de l’exploitation économique et sociale menée par la classe dominante ; 2. des partis vendus à l’Oncle Sam et les fils de cette élite qui y vont faire leurs études ; 3. Le fascisme, le vrai-sauce-à-l’ancienne des Pinochet et consorts ou des contras qui ne sont pas tant du passé que ça ; 4. un mépris absolu des classes populaires... et j’en passe ! Va dire à Chavez ou au Guevara de l’époque qu’ils ont des "valeurs de droite", tu risques d’être bien déçu ! Car en Amérique Latine qui est le continent le plus inégalitaire économiquement, être de gauche et avoir des valeurs de gauche ça veut encore dire quelque chose. La gauche libertaire et sociétale à la française n’est pas la norme des gauches là-bas. Donc juste pour dire de faire attention à transposer trop facilement certains concepts dans deux situations bien différentes. Si on considère qu’il est une nécessité de redéfinir ici ce qu’est la gauche et la droite, on ne devrait pas se permettre de transposer ces concepts à la va-vite sans avoir fait un travail de définition de ce qu’ils veulent (encore) dire dans cet autre contexte. Amicalement !