Je ne voudrais pas faire le mâlin, mais il me semble que ni le jeune Merah ni BenLaden n’a été jugé par un tribunal. Alors j’entends bien les journalistes déclarer que Merah était le tueur de Toulouse ou que BenLaden était le commanditaire des attentats du 11 septembre 2001 sans aucune précaution oratoire. On n’oublie vite qu’il n’y a pas eu de procès.
Je ne suis pas pour le rétablissement ; le mot me dérange. S’il s’agit de retourner à l’application illogique et souvent sentimentale pour le plaisir de la famille des victimes et ainsi prendre le risque d’exécuter un innocent dans la précipitation, alors ce sera sans moi.
Je milite pour une peine capitale pensée autrement, une peine qui sera sagement amendée afin de prévenir toute erreur. Je souhaite, entre autres, que le condamné soit soumis à un sérum de vérité avant son exécution et que les propos qu’il pourrait dévoiler à ce moment là soit vérifiés afin qu’ils confirment ou infirment l’exécution.
En d’autres termes, toute condamnation à la peine capitale conduirait, en premier lieu, à l’administration d’un sérum de vérité dont le résultat suspendrait ou confirmerait la peine. Evidemment, l’implication de complices suspendrait de facto la peine afin d’enquêter sur les nouvelles révélations, ainsi la peine pourrait être commuée en perpétuité réelle.
Pareillement, je pense qu’on peut encadrer l’application de l’euthanasie. A la condition que l’intéressé puisse exprimer clairement et sans ambiguité son désir de quitter ce monde, à la condition d’avoir un examen médical prouvant l’incurabilité ou la gravité de son état par 10 laboratoires indépendants, à la condition que l’application survienne 3 mois après son acceptation par la cour et à la condition que, dans les cas où c’est possible, le malade s’injecte lui-même la dose mortelle sans l’aide de quiconque, alors il me semblerait possible de pratiquer ainsi l’euthanasie.