Qui était vraiment Mohamed Merah ?
23 mars 2012 12:44, par nanabelIl existe énormément de littératures sur le fonctionnement de groupes terroristes et les médias en font régulièrement le sujet de nombreux reportages. Tous ceux qui ont enquêté dans ces milieux parlent d’organisations militaires spécialisées dans la guérilla. Cela suppose qu’ils fonctionnent suivant une chaîne de commandement et que les membres de commandos d’attaque n’agissent jamais de leurs propres initiatives. Ce jeune terroriste aurait donc agit sur ordre, pour une mission planifiée de longue date.
La DRCI dit l’avoir repéré depuis longtemps, on pourrait donc en déduire que ce jeune ne faisait pas parti d’une cellule dormante, comme c’est parfois le cas. Ce n’était pas non plus un kamikaze, ce qui laisse penser que ce jeune avait une spécialisation dans son groupe, comme tireur d’élite, par exemple, expert en explosifs ou en filature, faisant de lui une valeur exploitable pour sa hiérarchie.
D’après les spécialistes de ces réseaux, chaque mission nécessite une préparation minutieuse et du matériel onéreux. Il est donc improbable et dangereux de confier 2 missions consécutives à la même personne. L’homme de Montauban serait donc logiquement pas celui qui a frapper à Toulouse. Ce qui rejoindrait les témoignages différents sur la description des tireurs.
Dans certains cas, les forces de police agissent directement sur ordres du chef de l’Etat, sans passer par la hiérarchie du préfet. D’après un ancien de la DST, interrogé sur France 5, c’était probablement le cas pour le siège de Toulouse. On pourrait se demander, pourquoi Sarkozy a attendu 30 heures avant de donner l’assaut ? A t-il tenté de remonter une filière terrorisme pour faire un formidable coup de filet ? Ou a t-il été en proie à une négociation avec la tête du groupe terroriste, apparemment connu de la DCRI ? Dans ce cas la mort du tireur suppose que les terroristes ont échoué dans leurs négociations. Ce qui est sûr, c’est que malgré le temps passé, Sarkozy n’a pas pu mettre à son actif le démantèlement d’un réseau terroriste actif sur le territoire. Sa réélection en aurait été garantie. Maintenant on a la preuve qu’il y a en France des réseaux de terroristes actifs (qui n’existaient pas il y a 5 ans) que les services de police sont incapables d’arrêter. Et là, ça ne joue pas en faveur du candidat sortant. Non seulement il aura été une nouille du début à la fin de son mandat, mais en plus il a augmenté le risque d’attentat comme jamais la France n’a connu.