Après l’encyclique Laudato si’, publiée à l’occasion de la fête de Pentecôte et consacrée au rapport entre l’Homme et son environnement, le pape François a repris la plume dans deux Motu proprio (lettres apostoliques émises par le pape de sa propre initiative, adressées à l’Église).
Ces documents, destinés pour l’un, Mitis Iudex Domins Iesus (« Le Seigneur Jésus, juge clément »), à l’Église latine et pour l’autre, Mitis et Misericors Jesu (« Jésus doux et miséricordieux »), aux Églises orientales, traitent de la question de l’annulation du mariage.
Bien que les textes rappellent la « doctrine de l’indissolubilité du lien sacré du mariage », ils ouvrent aussi la voie à un assouplissement des normes canoniques permettant de déclarer la nullité d’une union scellé religieusement.
Jusqu’alors, l’Église refusait le divorce et considérait qu’épouser quelqu’un en secondes noces constituait une infidélité envers le premier conjoint. Seule exception : qu’un vice soit présent dès le départ (mariage forcé, dissimulation de son incapacité à procréer, etc) ; la « procédure de déclaration de nullité » est alors prononcée par deux jugements.
L’éventualité de la mise en place d’une procédure simplifiée (un seul jugement) a fait naître des craintes au sein des croyants et d’un certain nombre de prêtres, et cela, à moins d’un mois d’un synode des évêques sur la famille à Rome, qui traitera également de la question épineuse des divorcés remariés.