Le conflit au Yémen s’intensifie avec son élargissement à la zone frontalière avec le royaume saoudien : de violents échanges de tirs nocturnes d’artillerie lourde ont en partie détruit ce weekend le principal point de passage frontalier entre les deux pays.
La troisième plus grande ville yéménite, Taïz, est théâtre de combats entre, d’un côté, les rebelles houthistes et les partisans de l’ex-président Saleh, et, de l’autre, les partisans du pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi et des combattants islamistes. Ces derniers, appuyés par les bombardements de la coalition, tentent de reprendre la ville aux insurgés depuis une semaine.
Un chasseur F-16 de l’armée de l’air saoudienne a été abattu dans le nord de la capitale, Sanaa, par la DCA rebelle, qui, malgré les affirmations des porte-paroles de la coalition, n’a pas été intégralement détruite.
Dans le but de faire cesser les combats, de faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire et de jeter les bases d’un dialogue, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait annoncé qu’une réunion devait se tenir jeudi et pour trois jours à Genève ; cependant, celle-ci a été annulée, le gouvernement ayant exigé que les rebelles se retirent des territoires qu’ils ont conquis.