M. Moreau, vous auriez dû commencer par le début de cette ’crise’, à savoir les promesses occidentales de non-élargissement de l’OTAN, faites à l’URSS à la fin de la Guerre froide.
À l’occasion d’un entretien publié le 13 février sur le site Les Crises, l’ancien chef de la diplomatie française Roland Dumas est revenu sur le sujet, rappelant avoir lui-même participé aux discussions auxquelles se réfère la Russie.
Alors ministre français des Affaires étrangères, Roland Dumas a en effet participé en 1990 aux tractations en amont du traité de Moscou, qui portaient en premier lieu sur la réunification de l’Allemagne, et au cours desquelles ont également été abordées les considérations générales visant à mettre un terme définitif à la Guerre froide.
« On voulait surtout éviter un retour de la Guerre froide », témoigne aujourd’hui l’ancien haut diplomate, selon lequel il a aussi été question du désarmement à trois niveaux.À l’occasion d’un entretien publié le 13 février sur le site Les Crises, l’ancien chef de la diplomatie française Roland Dumas est revenu sur le sujet, rappelant avoir lui-même participé aux discussions auxquelles se réfère la Russie.
Il raconte que la délégation de l’URSS avait à l’époque soumis deux requêtes majeures auprès de ses alliés occidentaux : l’une portait sur l’entretien des monuments à la gloire de l’armée soviétique après le départ de ses troupes ; l’autre portait sur un engagement occidental sur le fait qu’« il n’y ait pas de déplacement des troupes de l’OTAN dans les régions du pacte soviétique qui [devaient] être désarmées ».
« Cette discussion a eu lieu, d’abord parce que les Russes l’ont demandée [et] parce que nous l’avons soutenue : moi le premier, les Américains aussi, et les Allemands évidemment », explique alors l’ancien haut diplomate.
« Je me souviens très bien de la scène, [James] Baker [alors secrétaire d’État américain] est intervenu après moi en disant : “Même si M. Dumas ne l’avait pas demandé, moi, j
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