Le président russe Vladimir Poutine a visité aujourd’hui le chantier du cosmodrome Vostochny, en Extrême-Orient, dans la région de l’Amour.
Le chef de l’État russe a rencontré des étudiants qui travaillent sur les lieux durant les vacances d’été. Il était accompagné du vice-premier ministre Dmitri Rogozine, qui a profité de l’inspection du site pour annoncer que M. Poutine avait approuvé la mise au point d’un lanceur spatial superlourd capable d’emporter une charge utile de 150 tonnes :
« Le président a donné son feu vert au lancement de ces travaux. Cela signifie qu’après avoir terminé la création de la famille des lanceurs légers, moyens et lourds Angara, nous entamerons la conception d’une fusée-porteuse foncièrement nouvelle qui n’emportera pas une charge utile de 7, 15 ou 25 tonnes, mais de 120 à 150 tonnes. »
Actuellement, la Russie dépend du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Vladimir Poutine a souhaité l’édification d’une vaste base de lancement russe afin d’accéder à l’espace directement à partir du sol russe.
Déjà en 2013, lors d’une réunion consacré au développement du secteur spatial russe, l’hôte du Kremlin avait donné sa vision de l’avenir de ce domaine stratégique :
« Pendant longtemps nous avons privilégié des missions habitées en dépensant entre 40 et 50 % de fonds alloués, souvent au préjudice des autres directions. Résultat : nous sommes aujourd’hui en retard par rapport au reste du monde. C’est notamment le cas des équipements de sondage de la Terre à distance, des systèmes de communication personnelle par satellite, des systèmes de détection et de sauvetage des objets en détresse, etc. Bien évidemment, nous devons préserver ce que nous avons réussi à faire dans le domaine des missions habitées, mais nous devons aussi nous rattraper dans d’autres directions que je viens de mentionner. »
Vladimir Poutine a ordonné l’accélération des travaux, afin qu’un premier lancement ait lieu en 2015 au lieu de 2018. La Russie prévoit de bâtir une base scientifique sur la Lune après avoir mis le pied sur celle-ci et souhaite également envoyer des explorateurs vers Mars.