Une dizaine de personnes habillées en noir, tiennent silencieusement une banderole, mercredi 23 février à Athènes, devant une rangée de policiers face au Parlement : "Nous sommes en train de mourir." Il est midi place Syntagma, où l’essentiel du cortège des partis de gauche et des syndicats n’est pas encore arrivé. C’est la première grève générale de l’année, même si des mouvements de protestation ont lieu presque quotidiennement contre la politique du gouvernement et la cure d’austérité prescrite à la Grèce par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en échange de son sauvetage financier.
Une heure après, la place s’enflamme. Des jeunes attaquent le ministère des finances, à coups de projectiles (bouteilles, blocs de marbre) et de cocktails Molotov. Ils mettent le feu aux poubelles. Les policiers répliquent à coups de grenades lacrymogènes. Un motard reçoit un cocktail Molotov et son uniforme commence à s’embraser, mais ses collègues viennent rapidement à son secours.
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