Environ 250 clandestins, fraîchement débarqués en Europe, sont toujours rassemblés à Vintimille, ville frontière entre l’Italie et la France.
Massés dans la gare depuis le 11 juin, ils attendent désormais sur des rochers de pouvoir rejoindre « l’Eldorado français », mais sont pour l’instant contenus par la gendarmerie française.
Le gouvernement Valls est tétanisé à l’idée que des camps de migrants apparaissent un peu partout dans l’Hexagone, mettant ainsi à mal, la « posture de fermeté » du Premier ministre et de son ministre de l’Intérieur. Ce dernier a déjà surpris la semaine dernière en serrant la main des clandestins, dont il est censé organiser l’expulsion.
Le Premier ministre italien, Mateo Renzi, a fait savoir que Bruxelles devait mettre en place un nouveau plan concernant l’immigration de masse afin de soulager l’Italie de ce fardeau, et qu’à défaut de propositions en ce sens :
« Si l’Europe choisit la solidarité, c’est bien. Si elle ne le fait pas, nous avons un "plan B" tout prêt. Mais qui frapperait surtout l’Europe en premier. »
D’après des sources proche du pouvoir transalpin, M. Renzi étudierait la possibilité d’interdire aux navires européens qui prennent en charge les immigrés en mer, de les débarquer sur le sol italien ou encore d’accorder à tous clandestins des permis de séjour temporaires, les autorisant à circuler partout dans l’espace Schengen.
Rome a secouru en mer plus de 57 000 étrangers depuis le début de l’année sur les 100 000 qui ont sont arrivés en Europe. Les instances européennes n’ont prévu de répartir « que » 24 000 d’entre eux dans quelques autres pays de l’Union.