Au mois de janvier dernier, des conventions ont été signées entre la Bibliothèque nationale de France et des sociétés privées en vue de numériser 70 000 livres datant de 1470 à 1700.
Une fois cette opération effectuée, la recherche publique sera tenue d’acheter ces contenus et la population se verra contrainte de se déplacer à Paris ou de payer ces documents numériques afin de pouvoir lire un certain nombre d’ouvrages anciens.
S’il est certain que peu de gens se rendent dans les bibliothèques, il n’en demeure pas moins que l’Internet constitue un moyen efficace de se cultiver à peu de frais. En outre, la transmission d’un patrimoine culturel public à des entreprises privées présente un risque notable de censure, car elles pourront faire disparaître un certain nombre de sources au contenu dérangeant ou en tout cas incompatible avec les valeurs de la démocratie de marché et d’opinion.
Cet exemple de privatisation de la culture s’inscrit dans une marche vers l’acculturation des masses, aboutissant à détacher les individus de leur culture nationale et à les transformer en simples consommateurs transnationaux.
Une pétition a d’ailleurs été lancée contre les accords signés par la Bibliothèque nationale de France.
Pour signer la pétition : www.avaaz.org