Les ahurissants et scandaleux propos attribués à Manuel Valls par le romancier israélien Avraham Yehoshua, et publiés dans une tribune libre du quotidien Libération du 22 janvier (voir ici), m’avaient conduit à écrire au Premier ministre le 29 suivant.
Voici ce que je lui notifiais :
« Le quotidien Libération a publié le 22 janvier dernier, une tribune du romancier israélien Yehoshua B. Avraham qui vous attribue le propos suivant : “le Premier ministre français, Manuel Valls, avec une grande générosité d’esprit, a proclamé que le départ de cent mille juifs infligerait un coup plus dur à la France que celui de cent mille chrétiens”. N’ayant trouvé nulle part trace d’un tel propos de votre part, j’estime qu’au nom du principe de non discrimination vous aurez soin de le démentir sans délai et de poursuivre son auteur et le support qui a cru pouvoir le diffuser sans réserve ni mise en garde. Dans cette attente, je vous prie, Monsieur le Premier ministre, d’agréer l’expression de ma très haute considération. »
Je n’ai pas eu l’honneur d’une réponse de l’intéressé mais, indirectement, le quotidien Libération m’apporte un semblant de réponse, puisque le 30 janvier il a proposé une nouvelle « traduction » de la tribune du romancier, annoncée sobrement comme suit et sans véritable explication ou excuse :
et désormais rédigé de la manière suivante :
Cela n’a, évidemment, plus rien à voir, mais alors plus rien du tout, avec la première version… Qui se paie notre tête ? Le romancier, Libération ou le Premier ministre ? Et pourquoi pas les trois ensemble ?