Pour la première fois en France, une étude épidémiologique sur les effets du Distilbène va être menée. Intitulée Santé publique, quelles conséquences du Distilbène, cette étude est pilotée par l’association DES France et la Mutualité française, et financée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Le DES, nom international de la molécule diéthylsilboestrol, a été prescrit, en France entre 1948 et 1977, à 200 000 femmes enceintes pour éviter les fausses-couches. Environ 160 000 enfants sont nés de ces grossesses.
Mais, à partir de 1971, une apparition alarmante de cas de cancers du vagin et du col utérin a été constatée chez des jeunes femmes de 14 à 22 ans, dont la mère avait pris du Distilbène. Ce n’est qu’en 1977 que le médicament a été contre-indiqué en France chez la femme enceinte. Les « filles DES », comme on désigne les filles de mères ayant pris ce médicament durant leur grossesse, souffrent parfois de malformations congénitales, de difficultés de reproduction, de ménopause précoce et de cancers de col de l’utérus ou du vagin. Mais l’incidence sur le cancer du sein est moins connue.
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