À partir du 6 août 2013, un restaurant londonien proposera à ses clients un steak entièrement cultivé en laboratoire à partir de cellules-souches de bœuf.
Les « gourmets » devront débourser 290 000 € pour « savourer » cette nouveauté entièrement synthétique, issue du cerveau du biologiste néerlandais Mark Post, de l’université de Maastricht.
La technique, inspirée des techniques utilisées en laboratoire pour la reconstruction des organes ou des tissus humains en vue de greffes, consiste à accumuler des milliers de fines lamelles de tissu musculaire, produites in vitro jusqu’à la formation d’un pavé de 140 grammes.
Les chercheurs tentent de justifier l’introduction de ce type d’aliments sur le marché en précisant que l’élevage traditionnel nécessite une grande quantité d’eau, d’espace, de végétaux pour une production importante de CO2 et un faible rendement en protéines.
Mark Post souhaiterait passer de la production à petite échelle en laboratoire à une production industrielle, cette nouvelle étape demanderait la construction d’incubateurs géants où seraient produits en quelques jours des tissus, à partir d’un « bouillon de culture » composé d’acides aminés, des vitamines, du sucre, d’hormones et de sérum fœtal de veau...
- Herr Doktor Frankenpost : sympathique boucher du futur
Mark Post espère une commercialisation d’ici 5 à 10 ans, mais pour cela il devra relever deux défis de taille : la méfiance du public vis-à-vis de cette « viande » artificielle aux ingrédients peu ragoûtants et la valeur gustative de celle-ci...
- Mark Post présente fièrement ses créatures !
Mais l’argument principal de Mark Post, devenu un classique pour fourguer tout et n’importe quoi : la réduction de l’impact environnemental ! On se demande comment la destruction de l’élevage industriel « classique » (étant lui-même déjà une aberration) et la fourniture de bidoche synthétique constitue un progrès dans la sauvegarde de l’environnement...
Insectes, protéines végétales, viande synthétique ? Que mangerons-nous demain ?
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