L’hydrogène ne se trouve pas à l’état naturel sur notre planète : il faut le produire à l’aide d’énergie. Ce processus implique une perte (lois de la thermodynamique), par conséquent utiliser l’énergie primaire employée pour la conversion directement aura toujours un meilleur rendement qu’utiliser l’énergie obtenue par le processus de transformation. Je ne vois pas ce qui est nouveau là-dedans.
Dans certaines applications ça peut marcher : produire du carburant liquide à base d’hydrogène par électrolyse de l’eau de mer dans un porte-avion nucléaire à un intérêt stratégique et logistique.
Utiliser cette technique pour alimenter un bâtiment situé dans une zone inaccessible aussi, car si la chaîne logistique est trop complexe cela peut entraîner un coût énergétique final trés élevé. Par exemple le coût final du carburant utilisé dans les bases militaires en afghanistan est à 95% un coût logistique.
En revanche pour alimenter un pavillon à montreuil sous bois, j’ai du mal à voir l’intérêt de masse. Or, si pas d’intérêt de masse = pas de développement industriel.
Pour ce qui est du photovoltaïque, avec un rendement réel à 8-9% sur les technologies de masse (c’est à dire n’employant pas de terres rares), la question qui se pose est celle de L’EROEI
Dans cette problématique, le jeu est de savoir choisir le moment opportun pour déployer les technologies alternatives afin de bénéficier du meilleur rendement possible.
Trop tôt et le taux de retour énergétique est trop faible pour assurer la viabilité du système de production industriel qui ne dispose plus d’assez de marge énergétique pour se perpétuer.
Trop tard et il y a discontinuité dans l’approvisionnement en énergie — et le système s’effondre.
Je ne me hasarderais pas en prédictions (apocalyptiques ou non).