Le père de la victime retient sa colère. « Quand ma fille m’a avoué ce que mon voisin avait fait, je suis allé le voir, il m’a dit que c’était elle qui avait fait ça, qu’elle aimait ça ! »
À la barre du tribunal d’Evry (Essonne), ce mercredi, Elie, 75 ans, baisse les yeux. Cet habitant d’Igny a abusé en 2011 de sa voisine de 8 ans. Il a été condamné à trois ans de prison dont vingt mois avec sursis.
Dans ce quartier pavillonnaire, un grillage seulement sépare la maison de la famille de la fillette de celle d’Elie. Le vieil homme invite parfois la blondinette à venir profiter de son jardin. Et durant un an, il va abuser d’elle. Jusqu’au 29 mai 2011. Le père de la victime cherche son enfant et la voit revenir, gênée.
Celle-ci lui confie ce qui vient de se passer. « On regardait toujours où elle allait, mais parfois on l’autorisait à aller chez notre voisin, indique le papa. Car notre jardin à nous ne fait que 15m². »
Interpellé à l’hôtel alors qu’il s’apprête partir en Israël, pays dont il possède la nationalité, l’ancien comptable à la retraite nie être à l’origine de cette relation face aux enquêteurs : « Je la repoussais, je lui disais de se calmer, que ce n’était pas de son âge, mais elle baissait mon pantalon et s’asseyait sur mon sexe, on aurait dit qu’elle était en manque », ose-t-il. « Vous la présentez comme une nymphomane hystérique alors qu’elle n’a que 8 ans », fulmine Eric Gillet, le président du tribunal.
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