Le Qatar s’est constitué un parc immobilier de plus de 6 milliards d’euros sur les dix dernières années en France dans le résidentiel très haut de gamme et les sites commerciaux ou touristiques de prestige à la faveur d’un régime fiscal dérogatoire, montrent des documents administratifs et juridiques consultés par Reuters.
[...] L’ancien émir du Qatar s’est ainsi porté acquéreur du célèbre showroom Citroën des Champs-Élysées mis en vente par PSA, qui confronté à d’importantes difficultés financières, a cédé pour deux milliards d’actifs en 2012.
Les Qataris bénéficient en France d’un régime fiscal dérogatoire controversé en vertu d’un accord bilatéral dont la dernière mouture remonte à 2008 et qui exempte d’imposition sous certaines conditions les plus-values immobilières.
Il s’agissait notamment pour Paris de proposer des conditions au moins aussi attractives que Londres à un moment où la crise financière avait exacerbé la concurrence pour attirer les investissements des pays exportateurs de pétrole et de gaz, enrichis par l’envolée des cours, soulignent plusieurs experts.
« C’est grâce aux avantages fiscaux que les Qataris sont actuellement les seuls acheteurs sur le marché parisien », relève Pour sa part Philippe Chevalier, directeur chez Émile Garcin, l’un des spécialistes de l’immobilier de luxe.
Les investissements qataris dans l’immobilier sont désormais pratiquement de même ampleur à Paris et à Londres, selon le cabinet d’études spécialisé Real Capital Analytics (RCA).
« Ce que la convention fiscale a permis dans les faits c’est de mettre Paris et Londres sur un pied d’égalité, mais pas pour tout le monde », note John Forbes, un consultant immobilier installé à Londres.
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