Ils sont de retour ! Alléluia ! Nos deux agents du système médiatico-politique, les Laurel & Hardy de l’investigation dans la poche du juge, les Pipo & Pompo de l’info chaudasse, viennent de frapper un nouveau grand coup de cymbale dans l’orchestre médiatico-philarmonique de la France occupée : Davet & Lhomme ont balancé les auditions « Fillon » ! Merveille du journalisme indépendant qui brandit haut le drapeau du scoop déontologique arraché aux Forces du Mal !
Bon, on redescend sur terre. Un dossier, ça se fourgue, ça se revend, qu’on soit chez les flics ou les magistrats, ces professions mal payées, qui acceptent un petit billet facilement. Même les journalistes sont achetables, car tous ceux qui rêvent de ce métier prestigieux croient qu’on déjeune du matin au soir, et qu’on poursuit les méchants devant le grand public qui applaudit. Il n’en est rien. Beaucoup de pigistes crevards vendraient leur belle-mère pour un « dèj » dans une brasserie de luxe. Davet & Lhomme, eux, n’ont pas ce problème. Ils sont au Monde, où ils ont repris le job de l’agent Plenel, qui avait d’excellentes relations avec la hiérarchie syndicale policière, celle qui sait tout sur tout le monde. Son taf parallèle : organisateur des coups bas du pouvoir qui ne peut pas se permettre de se salir les mains (la CIA fait pareil avec la Mafia ou la DGSI avec les « hybrides ») alors hop, les dossiers brûlants, dans les mains des journalistes avides de notoriété.
Dans un chat sur le site du Monde diffusé juste avant la conférence de presse du bouc Fillon, le lundi 6 février 2017, les deux héros du Waterclosetgate français s’expliquent :
Mat : Comment avez-vous eu accès aux informations des auditions ? Ne s’agit-il pas d’un dossier en cours et donc soumis au secret judiciaire ?
Gérard Davet et Fabrice Lhomme : Comme nous le répétons souvent, et contrairement à ce que laisse croire une légende tenace, les journalistes ne sont en aucun cas tenus au secret de l’enquête ou au secret de l’instruction. Seules les parties prenantes aux investigations le sont (magistrats, policiers, greffiers, etc.).[...]
5de7 : Comment vous croire alors que vous participez au lynchage médiatique en cours ?
Nous ne participons à aucun « lynchage », mais nous intéressons à une affaire judiciaire devenue un scandale politique majeur, ce qui est notre mission première. Par ailleurs, il ne s’agit pas de nous « croire » puisque nous ne donnons pas notre avis sur cette affaire, mais révélons des éléments factuels incontestables. Libre à chacun ensuite de les interpréter bien entendu…[...]
Chris93 : Pensez-vous que M. Fillon fera tout pour se maintenir au risque de faire perdre son camp ?
Difficile de présumer comment va réagir M. Fillon à nos révélations. En tout cas, il n’était pas prévu qu’il annonce son forfait, c’est même tout l’inverse : il semble déterminé à faire front et à se maintenir coûte que coûte. Reste à savoir s’il pourra supporter les pressions judiciaires, politiques et médiatiques qui s’exercent sur lui…
Ah, le graaand journalisme, qui fait le porte-flingue dans les règlements de comptes entre politiques…
Le règlement de comptes, c’est le boulot du sympathique Cambadélis, surnommé Camba – Mon Camba ? – et pas Délice, allez savoir pourquoi. Le trotz devenu gras comme un franc-mac rad-soc’ de province nous en a encore sorti une bonne. Lui, son rôle, après celui de fomenter les coups de vice en interne pour le compte de François 4% Hollande, c’est de faire croire, par sa communication, que tout va bien, en France et au PS. Évidemment, ça fait rire la France entière, mais c’est pas grave. Les rires s’envolent, les écrits restent…
- @jccambadelis prêt à exclure les Macronistes du @partisocialiste... et s'adresse à @gerardcollomb >> https://t.co/qhpZ8LNHQI #QDI pic.twitter.com/z1ae5Hl06d
— LCP (@LCP) 8 février 2017
La dernière de Camba, c’est de menacer d’exclure du PS tous ceux qui louchent trop du côté de Macron, le nom de cette chaloupe à la mer de plus en plus tentante pour les affolés du naufrage en cours… Une fuite qui pourtant a lieu sous ses yeux, la plupart des hiérarques ne voulant pas servir la soupe – populaire – à « Bilal » Hamon, comme il aime à se renommer, et encore moins à Valls, brûlé au 49’3ème degré. Menacer d’exclure des gens qui ont très envie de partir… L’impression que Camba finira seul maître à bord, maître à bord, mais seul, dans un bateau qu’il aura lui-même miné de partout, lui et son pote Juju. Dray & Camba ? Les Davet & Lhomme du socialisme post-mitterrandien… Les faiseurs de rois... qui finissent décapités par la foule en colère. Tout ça pour ça, aurait dit Lelouch. Les noyauteurs ont tout bouffé, il faut changer de fruit ! Tous chez Macron ! Manu, on serait toi, on ferait gaffe à nos fesses.
On termine en beauté avec la franco-espagnole Olivia Ruiz, devenue légèrement célèbre par la grâce d’une émission de télé réalité, un télé-crochet, un truc où tu chantes et si ta gueule plaît, tu gagnes. À toi les contrats, Universal et compagnie, les couvs de Voici, Closer, les photos faussement volées (mais réellement dealées) entre deux paparazzades sur un politique pédé et une pouf à Gad Elmaleh. Le minois d’Olivia a dû plaire, parce qu’elle a été élue haut les seins, et qu’ensuite, intelligemment, elle a abandonné la variète, pour faire une carrière de chanteuse solo, un peu hors des sentiers battus.
Hier soir, @OliviaRuiz et @andremanou ont souhaité un très bel anniversaire à Juliette Gréco, 90 ans, muse magnifique. #LGJ pic.twitter.com/YfNvrCQzpr
— Le Grand Journal (@GrdJournal) 8 février 2017
Oui mais voilà, c’est pas à la télé qu’on apprend à chanter, c’est dans des écoles spéciales, on appelle ça « maîtrise », comme il y a une école de musique – les CHAM (classes horaires aménagés musique)– ou de danse – les CHAD – qu’on peut intégrer sur un petit examen à partir du CM2 ou de la 6e. Un secteur d’excellence menacé par l’Éducation nationale socialiste : ces désolants tranchent dans les budgets de l’apprentissage artistique, qui serait trop « élitiste ». Une catastrophe de plus à mettre au crédit des 68tards qui ont sciemment bousillé notre école, ce fleuron de la France des années 60. Soyons indulgents, il n’y a pas qu’eux : introduire dans l’école des la République des enfants qui parlent mal le français, dans des proportions difficilement intégrables, ou assimilables – tu parles d’une différence – c’est faire mécaniquement baisser le niveau. Remarquez, si c’est pour finir avec un pétard dans le bec et un revenu universel dans la poche, c’est pas si grave.
Olivia, qui plaît tant aux journaux de gauche, Le Monde, Libé – même si c’est de la fausse gauche –, a du sang espagnol, comme Anne Hidalgo, autant dire qu’on a de la graine de « républicaine ». Olivia qui chante, mal, faux, filet de voix aigre de robinet rouillé, et tout le monde de s’extasier. Facile d’impressionner un public sous-cultivé issu de l’école publique sabotée par les trotskistes. Pour les hommes politiques, c’est pareil : ils n’ont rien à craindre du grand public électoral...
Conclusion : si Olivia chante mal, c’est la faute à Camba.
Pour aider Olivia à passer de sa voix de Lolita à une voix de femme, cette version en français de la chanson tirée de Mary Poppins, dont l’air sert de générique de fin à une célèbre séquence mémorielle :