Rien n’échappe à la mondialisation. Les amateurs de petite reine auront remarqué, depuis une bonne décennie, la propension des organisateurs du Tour de France à le faire démarrer dans une ville étrangère. Bel exemple d’ouverture, qui cache à peine une raison économique bien brute – accueillir une étape du Tour coûte cher, et ça doit rapporter en tourisme, hôtellerie et compagnie –, mais qui s’est généralisé. Vouloir internationaliser le Tour, noble ambition. Il a ainsi démarré d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas… ce qui correspond à une réalité, puisque de plus en plus de coureurs du monde entier viennent y tenter leur chance, jusqu’aux incroyables grimpeurs colombiens.
Ainsi donc notre bon vieux Tour 2018 va-t-il débuter sur la passerelle qui relie, à mariée basse, l’île de Noirmoutier au continent. Le passage de Gois, ça s’appelle. Y a de l’embrun, ça fleure bon la Bretagne et la Bretonne. Petites maisons blanches basses, filets de pêchous un peu partout, huîtres en veux-tu en voilà. Sauf que le mois de juillet n’est pas vraiment celui de la consommation des fruits de mer. Le monde entier découvrira cette belle région de France. Depuis le tourisme de masse et la hausse des revenus des 30 Glorieuses, les Français, même ceux aux revenus moyens, ont pu faire le tour du monde. Certains ne connaissent de la France que la maison de leurs grands-parents. Utilisons la crise induite par la mondialisation économique et l’oligarchie mondialiste pour redécouvrir les trésors qui sont aux creux de notre main. La France est un pays magnifique, qu’il ne faut pas abandonner à qui vous savez [1]…
Dans les années 70, quand les vrais babas cool gavés par la société de consommation – qui ne faisait que commencer – se sont barrés en Ardèche pour élever des enfants à poil et des chèvres poilues, tout le monde s’est foutu de leur gueule. 40 ans plus tard, après de durs hivers, certains sont restés, ont pris racine, et redynamisé des villages en mourrance. De l’autre côté, celui des moqueurs, les villes sont devenues moches et violentes, et pas toujours de manière fatale ou naturelle…
Ces émigrés de l’intérieur ont inventé le bio, le respect de la terre, des animaux et du consommateur. Grâce à ces précurseurs, dans les conurbations dégueulasses poussent des magasins qui proposent de la nourriture pas trop infectée par la course au profit, car au fond, c’est ça qui plombe tout. Mais qui a aussi permis ce « développement » spectaculaire.
Depuis, beaucoup de paysans étranglés par l’industrialisation du secteur, par les dettes ou les diktats européens – « fais du lait », « arrête de faire du lait », « refais du lait » – se sont reconvertis dans le bio, car c’est devenu doucement rentable : la partie consciente du consommatorat permet à des petites unités de vivre plutôt correctement, par rapport à ces dizaines de milliers de familles qui en chient du matin au soir avec leurs 50 vaches ou leurs 300 poiriers. L’État a voulu aider ceux qui franchissaient le pas, mais les aides tardent à arriver. On n’efface pas 50 ans de productivisme post-guerre d’un trait de plume. Francetvinfo nous apprend que 25 000 exploitations souffrent de ces retards de subventions. Et puis, il faudrait arrêter d’associer toujours agriculteurs et subventions, puisque nos grands groupes industriels ou médiatiques en vivent aussi largement, de manière directe (aides) ou indirecte (avantages fiscaux, regard ailleurs en cas de défiscalisation). Les riches touchent beaucoup plus que les pauvres !
Il est donc normal d’aider nos agriculteurs, de ne pas les laisser crever. Un paysan est 100 fois plus noble et utile qu’un parasite de SOS Racisme ou du think tank Terra Nova. Attention, ne croyez pas qu’on veuille opposer intellectuels et manuels, ou envoyer les donneurs de leçons socialistes aux champs. Quoique… Donc l’État socialiste, dans la liste des conneries, promesses ou abominations qu’il a réalisées en 5 ans, a oublié de remplir son contrat qui permettait à des milliers de petites exploitations de démarrer ou de tenir le coup. On sait bien qu’on ne peut pas inventer l’argent, sauf à faire tourner la planche à billets, mais les 100 millions de la DILCRA auraient été les bienvenus dans la poche de ces travailleurs de la terre... qui ne mentent pas. Eux.
- François LOL Hollande : « La France ne cèdera pas à l’extrémisme »
Transition parfaite pour arriver au dîner du CRIF, qui a été terriblement détaillé dans le dernier numéro – un numéro d’épouvante politique – de Faits & Documents. Lire la liste des invités de ce raout ultracommunautaire est une chose, la digérer en est une autre, lorsqu’on est un petit Français moyen de race impure. Le président de la non-République François Bouffon Hollande a rampé devant le roi du califat messionique, en ces termes :
Je tenais à être avec vous, parmi vous, précisément parce que c’est le dernier [dîner du CRIF] et que je me dois de faire valoir ce que j’ai fait, au nom de la République, et rendre des comptes aussi devant vous…
J’ai voulu aussi que la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme soit érigée en priorité nationale…
La Shoah qui est au programme scolaire de CM2, de la 3e et de la 1re doit être enseignée partout sans restriction dans toutes nos villes, dans toutes nos cités et sur tous les territoires et c’est aussi le rôle de l’enseignement moral et civique.
Voilà, « ça » c’est président de la République française. Tous nos descendants se foutront de notre gueule, car dans les livres d’histoire, on sera associés à « ça ». Dans la liste des rois les plus nazes, Hollande tient une place particulière. François le Petit c’est encore trop gentil : François le Bouffon, ça passe, mais ça efface trop le côté tragique de son quinquennat lamentable. Malgré la nausée, en lisant le dossier de Faits & Documents, on ne perd pas notre temps : on y trouve noir sur blanc le nouveau règlement oligarchique passé aux larbins qu’on appelle les présidents de l’Alternance. Monsieur Petite Phrase a ironisé sur le système démocratique, ce qui prouve au moins qu’il n’y croit pas, tout comme nous :
Sont rassemblés ici ceux qui ont gouverné hier, ceux qui gouvernent aujourd’hui et ceux qui aspirent à gouverner demain, ce sont parfois les mêmes, c’est à la fois la loi de l’alternance, mais c’est aussi – et c’est le symbole que je veux retenir – l’unité de la République.
Comprendre que la République c’est le CRIF, que CRIF et République c’est kif-kif bourricot. Après, étonnez-vous que les gens ne se sentent pas hyper républicains. Cependant, l’alternance, ça use les partis de l’alternance : droite et gauche sont aujourd’hui également détestées. Ironie de l’histoire : l’alternance n’est plus sur une ligne de faille droite/gauche mais Système/anti-Système.
Quelque chose a glissé… Quelque chose Leur a échappé...