Dans un manifeste polémique placardé sur son église, le curé Don Piero Corsi a expliqué que les tenues légères des femmes provoquaient des pulsions criminelles. Face au tollé, il est mis au repos par son évêché.
« Les femmes, qui provoquent par leur habillement succinct, qui s’éloignent de la vie vertueuse et de la famille, provoquent les instincts et doivent se livrer à un saint examen de conscience, en se demandant : peut-être le cherchons-nous ? » Le jour de Noël, Don Piero Corsi, curé de San Terenzo dans le nord-ouest de l’Italie, a provoqué l’émoi en placardant sur la porte de son église un tract invitant les femmes à se questionner sur les liens entre leur tenue vestimentaire et les actes criminels dont elles sont victimes.
Mis au fait, l’évêque local de La Spezia, Mgr Ernesto Palletti, a exigé que ce manifeste soit aussitôt retiré. Il a jugé que le contenu de ce message était motivé « par des raisons inacceptables qui vont à l’encontre du sentiment commun ressenti par l’Église » et par la population civile à propos des violences à l’égard des femmes. Les chiffres de la criminalité envers les femmes sont particulièrement élevés dans le pays : la presse italienne a décompté l’assassinat d’au moins 118 femmes au cours de l’année 2012.
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