et 
!
L’action se passe à Rio de Janeiro en 1997, quelques mois avant la
visite du pape. Le capitaine Nascimento (Wagner Moura), officier au
sein d’un bataillon d’élite de la police militaire brésilienne, le BOPE
(Batalhão de Operações Policiais Especiais), est chargé de mener une
mission d’apaisement au « Morro do Turan » (une des favelas les plus
"chaudes" de la ville).
À bout de nerfs et bientôt père, il est amené à secourir deux aspirants officiers de police lors d’un bal (en fait une fiesta entre gangs de dealers) où une fusillade a éclaté. Ces deux aspirants sont Neto (Caio Junqueira) et Matias (André Ramiro). Se sentant investis d’une mission et impressionnés par l’intervention du BOPE, les deux amis d’enfance, simples flics, décident de rejoindre cette troupe d’élite. Celle-ci est notamment chargée de lutter contre les trafiquants de drogue, d’extraire des policiers ou des civils blessés lors d’affrontements, de réprimer les révoltes pénitentiaires, etc.
Plus qu’un film d’action, Troupe d’élite dépeint le fossé qui existe entre une police brésilienne souvent mal payée, démotivée, sous-équipée et tentée par la corruption et le laxisme, et le dynamisme des policiers militaires du BOPE, mais se veut aussi une critique sociale de la bourgeoise brésilienne, à travers sa jeunesse étudiante.
Car le bobo brésilien, père et fils, est identique au bobo français, riche et jouisseur. Il impose sa vision tronquée d’un monde qu’il ne connaît pas, à travers la presse et la télévision. N’ayant de compassion que pour les salauds, il trouve mille excuses aux dealers, car ceux-ci sont des "victimes sociales" et ne voient dans la police qu’une horde de brutes et de lâches en uniforme…
À des années lumière des productions françaises lénifiantes : films comiques aux gags éculés, remakes à peine déguisés de succès d’antan, comédies romantiques gays (ou hétéro, mais avec toujours l’ami/confident gay qui comprend tout…), bien qu’Ours d’or du meilleur film à la Berlinale en 2008, ce film a été qualifié de "film fasciste" ou de "production pour nostalgiques des dictatures sud-américaines" par la presse bobo, qui n’a sans doute pas appréciée que l’on démasque aussi bien l’arrogance et la laideur de ces bourgeois brésiliens à l’alibi social, clones du bobo hexagonal…
Film au rythme soutenu, aux images sombres et chaudes, servis par de bons acteurs, Troupe d’élite devrait ravir les amateurs de films vrais, où l’originalité réside autant dans "l’exotisme" des scènes que dans le traitement du sujet (la lutte contre le crime au sein d’une société brésilienne à deux vitesses, dominée par la pensée unique).
James G. pour E&R
Le site officiel du film
À bout de nerfs et bientôt père, il est amené à secourir deux aspirants officiers de police lors d’un bal (en fait une fiesta entre gangs de dealers) où une fusillade a éclaté. Ces deux aspirants sont Neto (Caio Junqueira) et Matias (André Ramiro). Se sentant investis d’une mission et impressionnés par l’intervention du BOPE, les deux amis d’enfance, simples flics, décident de rejoindre cette troupe d’élite. Celle-ci est notamment chargée de lutter contre les trafiquants de drogue, d’extraire des policiers ou des civils blessés lors d’affrontements, de réprimer les révoltes pénitentiaires, etc.
Plus qu’un film d’action, Troupe d’élite dépeint le fossé qui existe entre une police brésilienne souvent mal payée, démotivée, sous-équipée et tentée par la corruption et le laxisme, et le dynamisme des policiers militaires du BOPE, mais se veut aussi une critique sociale de la bourgeoise brésilienne, à travers sa jeunesse étudiante.
Car le bobo brésilien, père et fils, est identique au bobo français, riche et jouisseur. Il impose sa vision tronquée d’un monde qu’il ne connaît pas, à travers la presse et la télévision. N’ayant de compassion que pour les salauds, il trouve mille excuses aux dealers, car ceux-ci sont des "victimes sociales" et ne voient dans la police qu’une horde de brutes et de lâches en uniforme…
À des années lumière des productions françaises lénifiantes : films comiques aux gags éculés, remakes à peine déguisés de succès d’antan, comédies romantiques gays (ou hétéro, mais avec toujours l’ami/confident gay qui comprend tout…), bien qu’Ours d’or du meilleur film à la Berlinale en 2008, ce film a été qualifié de "film fasciste" ou de "production pour nostalgiques des dictatures sud-américaines" par la presse bobo, qui n’a sans doute pas appréciée que l’on démasque aussi bien l’arrogance et la laideur de ces bourgeois brésiliens à l’alibi social, clones du bobo hexagonal…
Film au rythme soutenu, aux images sombres et chaudes, servis par de bons acteurs, Troupe d’élite devrait ravir les amateurs de films vrais, où l’originalité réside autant dans "l’exotisme" des scènes que dans le traitement du sujet (la lutte contre le crime au sein d’une société brésilienne à deux vitesses, dominée par la pensée unique).
James G. pour E&R
Le site officiel du film
