Istanbul a été le théâtre lundi matin de deux attaques, l’une contre un poste de police, l’autre contre le consulat des États-Unis, qui ont fait au moins trois morts, selon les médias turcs.
Les heurts se sont produits dans un climat d’escalade des tensions due à la campagne de bombardements des rebelles kurdes du PKK par le gouvernement.
Peu après minuit, lundi, l’explosion d’un véhicule a été déclenchée par un kamikaze présumé devant un poste de police du quartier de Sultanbeyli sur la rive asiatique du Bosphore, faisant 10 blessés dont trois policiers, a rapporté l’agence officielle Anatolie. Des affrontements avec la police se sont poursuivis toute la nuit de dimanche à lundi devant le poste de police pris pour cible par les tirs des attaquants.
Deux militants présumés, dont l’appartenance politique n’était pas établie, ont été tués par la police lundi matin, ont annoncé les médias. Un policier a été tué dans ces affrontements, a rapporté la chaîne de télévision NTV, mais sa mort n’a pas été officiellement confirmée.
Motifs pas établis
Dans une autre attaque, deux individus, dont une femme, ont ouvert le feu lundi matin sur le consulat, très protégé, des États-Unis à Istanbul, situé dans le quartier d’Istinye sur le Bosphore, ont rapporté les chaînes CNN-Turk et NTV. La femme, blessée, a été arrêtée peu après par la police, selon les médias turcs.
Les motifs de cette attaque n’étaient pas clairement établis et l’ambassade des États-Unis à Ankara indiquait lundi en milieu de matinée qu’elle "cherchait toujours à comprendre ce qui s’est passé".
État d’alerte renforcé en Turquie
La Turquie est placée dans un état d’alerte renforcé depuis qu’elle a lancé le mois dernier ce qu’elle présente comme "une guerre synchronisée contre le terrorisme".
Celle-ci inclut des frappes à la fois contre les djihadistes de l’État islamique et contre les combattants kurdes dans le nord de l’Irak.