Après un G20 où il a brillé par son inertie et un rapide séjour en Nouvelle-Calédonie qu’il s’apprête à brader, François Hollande s’est rendu au Quai Branly pour la remise du prix de la Fondation Jacques Chirac.
Cette remise annuelle s’est faite en présence de l’ancien président et de son ancien Premier ministre Alain Juppé, le chouchou des médias. Ce dernier a remis le prix à la blogueuse Amira Yahyaoui, pour activisme militant (derrière un écran) et pour « son action de prévention d’un embrasement en Tunisie », mais il n’était pas accompagné de sa collègue de l’UMP, Michèle Alliot-Marie qui, trois jours avant la chute de l’ami des politiciens et journalistes français, l’ancien président de la Tunisie Zine el-Abidine Ben Ali, avait proposé devant l’Assemblée nationale que « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type ».
L’association Clowns sans frontières (sic) a aussi été récompensée pour son engagement auprès des populations en zone de guerre.
Juppé et Hollande ont pris la parole pour vanter les mérites de l’ancien dirigeant du RPR aussi cacochyme que la Véme république :
« L’héritage de la diplomatie de Jacques Chirac, une diplomatie au service de la paix, un engagement sans relâche en faveur d’une mondialisation maîtrisée. Une mondialisation respectueuse de la dignité de la personne humaine. »
Une matinée « émouvante » d’après l’ensemble des médias, qui ont apprécié cette « concorde républicaine » bien qu’assombrie par l’attitude de Bernadette Chirac, soutien de Sarkozy, qui n’a pas cédé à la juppémania et a snobé « le meilleur d’entre nous » tandis que sa fille Claude, a déclaré au Figaro : « Je pense que pour les chiraquiens, Juppé est une évidence. »