La Banque centrale de Syrie (BCS) a autorisé les banques privées à vendre des devises étrangères aux Syriens afin de stopper la dégringolade de la monnaie locale face au billet vert, selon l’agence officielle Sana.
Désormais, « les citoyens pourront acheter des devises aux banques, à des fins non commerciales, et conformément au prix fixé par la BCS », a indiqué le gouverneur de la Banque centrale Adib Mayaleh, cité par Sana.
Autoriser les banques privées à vendre des devises aux citoyens entre dans le cadre des « interventions de la BCS sur le marché local pour stabiliser le cours de la livre syrienne et faire cesser les spéculations sur le taux de change », a-t-il expliqué.
Il a ajouté que « la BCS continuerait de financer les importations des produits nécessaires via des banques opérant en Syrie et à des prix préférentiels ».
Jusqu’à la fin de 2011, les Syriens étaient autorisés à acheter jusqu’à 5 000 dollars, en présentant les documents nécessaires, contre 500 dollars actuellement.
Au début de la révolte en mars 2011, le gouverneur avait affirmé que les réserves étaient de 18 milliards de dollars mais selon des économistes elles ne seraient plus que de 2 milliards.
Début août, le président syrien Bachar al-Assad a promulgué un décret interdisant toute transaction commerciale en devises étrangères, les contrevenants encourant des peines de prison ou de travaux forcés.
L’économie syrienne a connu une dollarisation croissante en raison de la chute de la monnaie nationale. En 28 mois de conflit, la livre syrienne (SYP) a perdu les trois-quarts de sa valeur par rapport au dollar. Le billet vert qui s’échangeait à 50 livres en mars 2011 se change aujourd’hui autour de 200 SYP pour 1 dollar, après être monté au dessus de 300 livres syriennes.