Le président américain Barack Obama a ordonné au Pentagone d’élargir la liste des cibles de la coalition des troupes américaines et françaises en Syrie, et d’étudier la possibilité d’une implication de l’armée de l’air, écrit vendredi le New York Times citant une source à la Maison Blanche.
Selon le journal, le président souhaite élargir la liste de 50 cibles établie par les militaires français. Afin d’éviter des conséquences indésirables, on prévoit d’éviter les frappes contre les sites susceptibles d’abriter des armes chimiques, dont l’utilisation présumée par les troupes gouvernementales a constitué le motif de la tenue de l’opération.
Les frappes pourraient viser les unités de l’armée syrienne soupçonnées d’avoir mené l’opération, son commandement, ainsi que les batteries d’artillerie et de missiles qui auraient mené l’attaque chimique proprement dite.
En outre, la Maison Blanche a pour la première fois soulevé la question de l’implication des aviations française et américaine afin de détruire des cibles concrètes, alors que seules des frappes au moyen de missiles de croisières tirés par des navires américains étaient initialement évoquées .
Sans attendre les résultats de l’enquête de l’ONU menée en Syrie, Washington a accusé les autorités de ce pays d’avoir utilisé des armes chimiques le 21 août dernier près de Damas. La commission du Sénat américain pour les affaires internationales a approuvé mercredi un projet de frappes militaires contre le régime du président Bachar el-Assad. Le Congrès devrait se prononcer sur ce projet le 9 septembre.
Le président François Hollande a indiqué que Paris ne participerait aux frappes que si le Congrès US approuvait le projet.