« Reine des connes » ça allait aussi, mais c’était tomber dans la méchanceté, la même que celle de Périssé. Cependant, quand on voit le public de cette fausse humoriste, on n’est pas loin de cette cruelle vérité : elle s’adresse aux écolo-féministes.
Climat, Darmanin et pantacourt : on a testé la colère de l'humoriste Swann Périssé avec des sujets qui rendent vénère. Alors, est-ce qu'elle a fait exploser notre colèromètre ?@SwannPerisse est en tournée dans toute la France avec son spectacle "Calme". pic.twitter.com/kxizV3URQ5
— URBANIA FR (@URBANIAfr) March 25, 2024
L’écolo-féministe est une personne de sexe féminin qui croit aux 53 degrés à Paris bientôt. Autant dire une grosse nouille plus versée dans la croyance que dans la connaissance. Ça tombe bien : Swann est là pour conforter l’écolo-féministe dans sa croyance.
On fait bien la différence entre les humoristes et les humoralistes ici : les premiers se servent de tout pour (faire) rire, les seconds se servent du rire pour faire passer leur message politique. Pour eux, l’humour n’est qu’un moyen technique de favoriser la pénétration du message – ou du mensonge – dans l’esprit du public.
Voilà pourquoi Blanche Gardin est drôle et Swann Périssé ne l’est pas : Blanche, on ne peut pas la situer, alors que Swann, elle signe son crime. Il s’agit d’une gauchiasse qui se met en scène pour faire haïr l’extrême droite et les hommes (si c’est encore possible), deux entités forcément mauvaises. Ça lui permet de rassembler une audience de 25-35 en colère (600 000 sur YouTube), c’est-à-dire de filles malheureuses.
On n’a pas écrit femmes, on a préféré « filles » car ces 25-35 périssables ne sont pas encore matures. Elles craignent d’être de vraies femmes, et se protègent de l’horrible destin de femmes-mères. Périssé fustige l’enfantement, ou fait bien comprendre à son auditoire que c’est une galère.
On en reparlera dans 20 ans, quand ces cœurs secs se retrouveront au concert de Taylor Swift entre cinquantenaires endurcies, maudissant les hommes et la vie en bloc.
Il y a deux sortes de femmes malheureuses : les femmes sans homme, et les femmes sans enfant. Et si jamais une périssable arrive à faire un enfant, voici ce qui l’attend :
« Quand vous avez un travail, vous faites votre métier, puis vous faites votre boulot de mère, et vous faites le boulot du père... »
Eh oui, le libéralisme a libéré la femme de la domination de l’homme, pour la livrer pieds et poings liés à la domination de l’oligarchie, infiniment plus violente et injuste. L’homme a ses défauts, on en sait quelque chose, mais dans ce domaine il n’arrive pas à la cheville du Système, qui lui a volé la femme, détruit l’amour, et qui cherche actuellement à lui enlever l’enfant. La famille est l’ennemi absolu du Système.
Tout ceci est trop complexe (c’est pourtant pas la mer à boire conceptuelle, on est dans du sous-Clouscard, là) pour Périssé et ses périssables, qui foncent tête baissée dans le piège. Tout ce qui foire dans leur tête et dans leur vie est mis sur le compte des hommes, et cette haine bien pratique est alimentée par les sœurs (de la sororité, pas les braves sœurs des couvents), les médias et le politique, sans même parler de l’ÉducNat.
Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur, pour les hommes.
Et parce que nous aimons malgré ça les femmes, nous terminerons sur la citation d’une immense penseuse, Virginie Despentes, qui va dans notre sens (mais sans le vouloir) :
« Parce que l’idéal de la femme, séduisante mais pas pute, bien mariée mais pas effacée, travaillant mais sans trop réussir, pour ne pas écraser son homme, mince mais pas névrosée par la nourriture, restant indéfiniment jeune sans se faire défigurer par les chirurgiens de l’esthétique, maman épanouie mais pas accaparée par les couches et les devoirs d’école, bonne maîtresse de maison mais pas bonniche traditionnelle, cultivée mais moins qu’un homme, cette femme heureuse qu’on nous brandit tout le temps sous le nez, celle à laquelle on devrait faire l’effort de ressembler, à part qu’elle a l’air de beaucoup s’emmerder pour pas grand-chose, de toutes façons je ne l’ai jamais croisée, nulle part. Je crois bien qu’elle n’existe pas. »