Les opérations de conquête de la ville de Tikrit connaissent une accalmie, l’occupant islamiste ayant choisi des tactiques de guérilla urbaine pour faire payer le prix du sang aux libérateurs.
Lancée le 2 mars par l’armée irakienne, des milices sunnites et chiites, l’offensive a connu trois phases : encerclement, pilonnage et investissement de la ville. C’est cette dernière étape qui pose le plus de problèmes : l’État islamique a laissé sur place des petits groupes de combattants qui surgissent sur les arrières des troupes de libération, des tireurs d’élite, des mines sur les routes et les ponts et des engins explosifs dans des maisons et des bâtiments.
Bagdad attend la venue de renforts spécialisés dans les combats en zone urbaine afin de limiter les pertes et éviter de prendre possession d’une ville en ruines. L’état-major irakien a réclamé un appui aérien de la coalition menée par les États-Unis ; or, celle-ci s’y refuse, ne souhaitant pas appuyer une opération soutenue par des conseillers militaires iraniens.
Après la chute de Tikrit, c’est la grande ville pétrolière kurde de Mossoul qui sera le prochain objectif.