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Six mauvaises nouvelles pour les salariés

Macron, Médef, même combat

Après plusieurs semaines de discussion avec les partenaires sociaux, le gouvernement a précisé ses pistes pour réformer le code du travail. Ce qui devrait changer.
Alors que le Sénat a accordé le 27 juillet son feu vert au projet de loi d’habilitation ouvrant la possibilité au gouvernement de réformer le code du travail, les arbitrages sur le contenu des futures ordonnances se précisent quelque peu.

 

Le gouvernement a achevé le même jour, la série de rencontres avec les partenaires sociaux entamée le 10 juillet et divisée en trois thèmes : l’articulation de la négociation entre les branches et les entreprises, le dialogue social dans l’entreprise et le volet sur la « sécurisation juridique des relations de travail », pour reprendre les termes du gouvernement. Comprendre : sécurisation pour l’employeur qui licencie. Une dernière note qui suscite bien des crispations. Et pour cause.

 

1. Indemnités prud’hommes : un plafond, mais plus de minimum

Au menu de ces dernières discussions, des points sensibles comme les indemnités aux prud’hommes sont de nature à raviver la colère des syndicats. Pour Laurent Berger, de la CFDT, une mesure comme le plafonnement des dommages et intérêts peut constituer « une ligne rouge », a-t-il expliqué au sortir de sa rencontre, le 25 juillet. Sa crainte, que le plafond fixé par le gouvernement soit « trop bas ».

Mais, dans ce domaine, comme dans les autres, l’exécutif se garde bien de donner trop de détails.

L’ancienneté servira bien de critère de base. L’hypothèse d’indemnités fixées à un mois de salaire par année d’ancienneté dans une limite de 20 mois serait envisagée.

Si le plafond est souvent cité, une autre mesure est elle aussi susceptible d’irriter les syndicats : le plancher minimal sera très bas. Pour le moment, les salariés en poste depuis plus de deux ans dans une entreprise de plus de 11 salariés ont droit à six mois de salaire minimum. Le gouvernement devrait donc faire sauter cette borne. « L’idée est d’être plus offensif sur les premières années d’ancienneté », précise l’entourage de la ministre.

En contrepartie, les indemnités légales versées aux salariés en cas de licenciement seraient, elles revalorisées par décret en septembre prochain. Mais rien n’est précisé concernant le montant de la hausse. Suffisant pour mettre en colère cette fois, le patronat. « Doubler les indemnités légales [de licenciement], pour nous c’est clair : c’est non », a lancé le représentant de l’U2P (artisanat) à l’issue de sa réunion à Matignon hier...

[...]

6. Le périmètre du licenciement économique revu

Autre grand changement prévu : la modification du périmètre d’appréciation des difficultés économiques d’un groupe qui licencie pour motif économique, donc. Jusqu’à présent, l’ensemble des activités mondiales étaient envisagées. le gouvernement souhaite revenir sur ce point, sans préciser si c’est le périmètre européen ou national qui serait retenu. Le texte modifié et voté par les sénateurs, jeudi 27 juillet, retient le périmètre français. Une mesure décriée qui fait craindre à certains que les groupes organisent artificiellement des déficits en France. Des gardes-fous devraient être prévus, assure l’exécutif.

Lire l’article entier sur lentreprise.lexpress.fr

 


 

Rapide comme l’éclair, la réaction de Gérard Filoche, qui a une chronique intitulée « au boulot » dans le magazine L’Humanité-Dimanche.

- La rédaction d’E&R -

 


 

L’insécurité du salarié

Chaque année seulement 180 000 salariés saisissent les prud’hommes. 1 % des 18 millions de salariés parviennent à agir pour défendre leurs droits. C’est encore trop pour Macron.

Prenez cet exemple d’un petit patron de pizzeria de six salariés qui cesse de les payer pendant plusieurs mois en prétextant des difficultés, fait traîner toutes les créances, puis disparaît. Comment résister à un patron voyou de ce type ? Il faut d’abord que les salariés saisissent et paient un avocat, (5 000 euros pour toute la procédure ?) car il y a peu de chances de trouver un défenseur syndical bénévole disponible pour la longue procédure qui va suivre.

[...]

Ces six salariés ne connaissant rien à la procédure, pour eux tous ces mots, prud’hommes, référé, tribunal d’instance, liquidation judiciaire, AGS, c’est du charabia. Ils sont déjà à courir après un autre salaire pour survivre, et presque découragés de rentrer dans leurs droits élémentaires. Même pour s’inscrire au Pole emploi, ils ne disposent pas des documents nécessaires.

Entre six mois et un an de leur vie vont se transformer en un terrible cauchemar de survie : tout va basculer, ils peuvent perdre leur famille, leur logement, sans secours suffisants pour obtenir des prêts ou des aides sociales. Le patron parti à l’étranger, s’étant rendu insolvable, est insaisissable.

L’actuelle mode Macron, c’est le culte des entreprises et des entrepreneurs. Il ne se préoccupe pas de ces 70 000 entreprises qui ferment ainsi chaque année (70 000 se créent aussi souvent éphémères). Ou plutôt si ! Dans un des 508 articles de la loi Macron du 9 août 2015, il a été prévu qu’en cas de liquidation judiciaire d’entreprise, le patron ne perde pas ses biens personnels, sa résidence principale : louable attention !

Lire la chronique complète sur filoche.net

Un avant-goût de l’ultralibéralisme qui vient
et de son socle idéologique,
lire sur Kontre Kulture

 

Macron, Médef, même combat, voir sur E&R :

 






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16 Commentaires

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  • #1776054
    Le 31 juillet 2017 à 12:13 par The Médiavengers
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Qu’on soit bien d’accord : on peut être contre cette réforme du travail et admettre qu’une certaine flexibilité existe, à condition qu’elle bénéficie autant au salarié qu’au patron, le tout dans une conjoncture où trouver du travail ne relève pas du parcours du combattant.
    Ce n’est jamais que ce nos parents ont vécu pendant les Trente Glorieuses. La rigidité administrative, le contrôle permanent E.M...merde tout le monde et l’Europe y contribue largement.
    Seulement tout cela est réalisé dans une gigantesque hypocrisie ou plus aucun mot n’a le même sens ni la même finalité.
    Les "socialistes" comme les "libéraux" se feront rouler dans la farine à part égale car rien ne changera ni ne s’améliorera.
    Cette réforme ne créera pas un seul emploi, n’enrichira pas un seul patron (un vrai patron), ne réduira aucun déficit, ne fera gagner le moindre dixième de point de Saint-P.I.B. .

     

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  • #1776062
    Le 31 juillet 2017 à 12:25 par The Médiavengers
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Là où j’émettrais une critique des "gauchistes" et de toute la galaxie, c’est dans l’impression de s’arc-bouter sur des privilèges archaïques. Ils deviennent ainsi la cible des "libéraux" qui peuvent ainsi les railler à loisir en les traitant d’assistés, de privilégiés et autres noms.
    A force de focaliser sur telle ou telle réforme, ils en oublient la vision d’ensemble, y compris la critique du capitalisme lui-même. On le constate sur la plupart des blogs de gauche d’ailleurs.
    A part E&R et quelques autres (Rébellion, Sapir...), ça ne vole pas haut, la petite gué-guerre de clochés à la Don Camillo semble imprégner aussi bien réformateurs que conservateurs. Pendant ce temps-là, au dernier étage, on rigole de ce spectacle.

     

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    • #1776157
      Le Juillet 2017 à 15:59 par Herold
      Six mauvaises nouvelles pour les salariés

      "Privilèges archaïque" ? Tu peux préciser stp ? Tu entends quoi par là ?

       
    • #1776229
      Le Juillet 2017 à 18:36 par paramesh
      Six mauvaises nouvelles pour les salariés

      bien d’accord, tous ces privilèges archaïques n’en sont pas, ce sont des acquis sociaux qui ont été conquis avec leur sang par nos anciens. que des fonctionnaires aient plus de droits que les travailleurs du privé est un scandale mais c’est au privé d’accéder aux droits des fonctionnaires et non l’inverse (enfin dans un monde dit :de progrès). Et ne parlons même pas de la retraite dans un monde où le travail se fait si rare

       
  • #1776068
    Le 31 juillet 2017 à 12:34 par redsniper06
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Camarâââde !!!....Macron nous a prit pour des c.... et le Merluchon fera le reste !!!...

     

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    • #1776149
      Le Juillet 2017 à 15:28 par dixi
      Six mauvaises nouvelles pour les salariés

      Ah ,le Merluchon ,"la France insoumise " encore une arnaque de plus ,mais rien ne m’étonne ,puisque j’ai toujours dit que c’était un charlot .
      Quand on paye sa baraque personnelle avec ses IRFM , " la France insoumise" laissez moi rire .C e serait plutôt "la France sodomisée "
      Qui trouve un autre slogan ,j’ai toujours dit que ce type était un leurre .

       
  • #1776095
    Le 31 juillet 2017 à 13:21 par VIVACHAVEZ
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Si on retire les incompétents et ceux qui traînent des casseroles, il reste qui à LREM qui serait en droit d’exiger des efforts de la part du peuple ? Celle qui veut mettre des paravents pour diviser les classes en deux ? Mince c’est raté, du coup elle fait aussi partie des incompétents. Quelqu’un peut-il m’aider ?

     

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  • #1776118
    Le 31 juillet 2017 à 14:04 par apes
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Six ? J’en vois une autre... le puçage électronique. C’est une réalité en Suisse désormais. Un patron a fait implanter une puce à ses salarié(e)s. Cela va s’étendre, se généraliser puis se banaliser, avec le sourire béat des employés ravis de faire parti d’un futur qu’ils ont vu à la TV...

     

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  • #1776143
    Le 31 juillet 2017 à 15:13 par Mandark
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Bien fait et mérité pour tous les travailleurs décérébrés ayant voté Macron (solidarité avec les autres par contre).

     

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  • #1776146
    Le 31 juillet 2017 à 15:20 par Jaoram
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    saut erreur Macron a été désigné candidat par Attali,les Rothschild,l’Union Européenne et l’OTAN après approbation du Bilderberg.

     

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  • #1776176
    Le 31 juillet 2017 à 16:50 par quidam
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Ne comptez pas sur la mobilisation du "peuple" pour changer la tendance car c’est lui qui l’a permise par son vote massif en faveur d’un européiste ultralibéral, son inaction face à la menace qui le visait, son absence de discernement, et son idolatrie pour un imposteur.. Le peuple c’est en gros 90 % de moutons, 9% de gens qui réfléchissent et 1% de gens qui agissent ; sachant que parmi ces 1% de multiples tendances se déchirent en fonction de leurs propres intérêts..conclusion le Leader Providentiel se situe probablement dans une moyenne n’ excédant les 0,00001 % de la population française..Son profil : un leader charismatique doté d’une force de caractère exceptionnelle, détaché du profit personnel, d’un sens moral rompu à toutes les tentations, d’un sens aigu de l’équité, de la justice et de la paix , guidé par le seul bien être de ses concitoyens.. un saint ou un extra terrestre ?

     

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  • #1776383
    Le 31 juillet 2017 à 22:35 par Patriote syndiqué
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    De toutes manières, vu la gueule de l’assemblée, il ne reste que la rue pour faire plier toutes les joyeusetés annoncées.

    Le premier rdv c’est le 12 septembre pour ceux n’auraient pas compris.

     

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  • #1776513
    Le 1er août 2017 à 08:38 par MPNF
    Six mauvaises nouvelles pour les salariés

    Pour rappel : Qui a voté Macreux ? Les électeurs français âgés de + 18 ans qui ont été influencé par les Media qui eux-mêmes se trouvent sous influence de leur patron et rédacteur en chef qui eux-mêmes sont influencés par des multinationales par leurs rentrées publicitaires, par des lobbys x,y qui eux-mêmes sont tenus en laisse par des banquiers privés [là, la liste est relativement courte au niveau mondiale Rothschild, Warburg, JP Morgan, Goldman Sachs, Rockfeller, Soros, citigroup, wells fargo... => enfin ceux qui détiennent les banques centrales qui émettent les billets de banque, les produits précieux (or, argent, métal précieux...) et sa parité]. Un basique mondialiste que de nombreux citoyens devraient connaître : Qui contrôle la monnaie contrôle le monde. C’est enfantin comme raisonnement.

     

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