Les médias français en font souvent abstraction mais le chaos sécuritaire le plus total règne en Libye. État des lieux.
Que se passe-t-il exactement en Libye ? Hormis quelques brèves dans la presse signalant un assassinat par ci, une attaque par là, c’est le silence radio. Où sont passés les nombreux « experts » qui inondaient les plateaux télé en 2011, au moment de l’intervention occidentalo-qatarie qui a renversé le colonel Kadhafi ? Le pays est pourtant au bord du gouffre. Et le premier à le reconnaître est le Premier ministre, Ali Zeidan, qui brandit la menace d’une intervention militaire étrangère pour rétablir l’ordre.
Une centaine d’assassinats ciblés rien qu’à Benghazi
Tous les jours ou presque des assassinats ciblés sont commis, souvent à Benghazi. Les derniers en date ? Le 6 novembre dernier, un officier des renseignements militaires de 44 ans est décédé suite à l’explosion d’une bombe collée sous son véhicule. Deux jours plus tôt, un autre officier du renseignement militaire a perdu la vie dans les mêmes conditions. Le 24 octobre, c’était le chef du contrôle du trafic aérien de Benghazi, le colonel Al-Towahni, d’être exécuté par balles, devant son domicile.
Et la liste est longue puisque ces assassinats ciblés ont fait plus d’une centaine de victimes dans les rangs de l’armée, du renseignement et parfois de la police comme de la justice, ces derniers mois. Si les « experts » occidentaux s’empressent de montrer du doigt des islamistes devenus incontrôlables, force est de constater que les victimes ont toutes le même profil : anciens membres du régime de Kadhafi, ils ont été parmi les premiers à retourner leur veste au moment de la révolution. Dès lors, ces exécutions s’apparentent d’avantage à des règlements de comptes.
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