Dans une interview au Monde publiée ce mercredi, François Hollande admet, pour la première fois, que la France arme bien les opposants « démocratiques » à Bachar al-Assad.
Depuis le début de la guerre civile en Syrie, en 2011, la question de la livraison d’armes aux opposants de Bachar al-Assad était récurrente. La France, que ce soit sous la présidence Sarkozy ou, depuis mai 2012, sous celle de François Hollande, avait dans un premier temps renoncé – du moins officiellement – à armer les rebelles, de peur principalement que les engins ne finissent dans les mains des groupes islamistes qui agissent dans le pays.
Cette époque est désormais révolue. Et c’est François Hollande qui l’annonce lui-même. Dans une interview au Monde, le chef de l’État explique que la France n’aide militairement que la « rébellion démocratique », sous-entendu la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution (CNFOR), dirigée actuellement par Hadi el-Bahra. Cette précision sur la destination des armes est une tentative de désamorcer toute polémique sur d’éventuelles livraisons aux groupes islamistes.