Une manière comme une autre de fêter le deuxième anniversaire de son arrestation, à New York, le 14 mai 2011… C’est peut-être pour s’abreuver à nouveau de ce cocktail enivrant qui mélange domination raciale, religieuse et financière, que DSK s’en est allé inaugurer une banque au Soudan du Sud, le 14 mai 2013.
Bravant la chaleur équatoriale de Juba, la capitale de ce nouvel Etat, majoritairement chrétien, qui a conquis son indépendance du Soudan en janvier 2011, il est apparu derrière des lunettes noires, émergeant d’un 4×4 blanc cerné par des danseurs traditionnels en tenue léopard…
Ciseau en main, DSK a coupé le ruban blanc et bleu, des couleurs qu’il a toujours su garder dans son cœur, surtout le matin au réveil, quand il s’interroge sur la meilleure manière de servir Israël au cours de la journée.
C’est officiellement à l’invitation d’un ami que notre talmudo-queutard national s’en est allé fêter au Soudan du Sud l’ouverture de la National Credit Bank, une banque d’investissement dont le détail de l’actionnariat n’a pas été dévoilé. On sait seulement que les dits investisseurs sont de nationalité roumaine et israélienne.
L’ami en question, le financier Thierry Leyne, est l’actionnaire majoritaire de la holding financière Anatevka, basée au Luxembourg et cotée à la Bourse de Paris. Anatevka, qui désigne en Yiddish une petite ville fictive d’Ukraine, popularisée par la pièce de théâtre « Le violon sur le toit », et qui se trouve localisée dans la « Zone de Résidence », la région ouest de l’Empire russe frontalière avec les puissances d’Europe centrale, où les Juifs avaient été cantonnés par le pouvoir impérial de Catherine II de Russie en 1791.
Back to business : Anatevka est notamment la maison-mère du groupe Assya Asset Management, présent au Luxembourg, en Belgique, à Monaco, en Israël, en Suisse et en Roumanie. Des faiseurs de fric comme le sioniste libertin des salles de bain new-yorkaises les aime. « Assya », ou « Assia », est un prénom féminin arabe, signifiant « celle qui soulage et qui soigne », en référence à Assia, mère adoptive de Moïse… Voilà pour la minute Ancien Testament.
À Juba, DSK s’est fendu d’un petit discours, dans lequel il s’est curieusement attaché à répéter que la National Credit Bank « n’était pas une banque de l’étranger ». Sachant qu’elle n’a rien de sud-soudanaise, Dominique évoquait peut-être une forme d’universalité, chère à ceux qui prennent les nations pour des hôtels…
« Bien sûr, vous avez encore de nombreux problèmes à régler dans votre pays, bien sûr l’avenir immédiat n’est pas facile, mais vous possédez de nombreuses ressources ici, pas seulement naturelles, mais également de formidables ressources humaines ». Ils ont ensuite tous applaudi gentiment mais il n’y avait que les locaux pour ne pas saisir le sens exact de cette phrase, qui dans la bouche d’un Strauss-Kahn voulait dire : « On va en profiter un max et c’est vous qui ferez le boulot ! ».