Faute de budget, la Ville de Rouen a décidé de priver ses aînés de leurs traditionnels colis de Noël. Seuls les pensionnaires des maisons de retraite continueront à le recevoir. Cette nouvelle de fin d’année ne fait pas l’unanimité.
C’est en consultant le bulletin municipal qu’elle a appris cette mauvaise nouvelle. Nicole Bourget, une retraitée rouennaise, vient de lire que la distribution des colis de Noël sera suspendue. Cette année, il y a aura donc un cadeau en moins sous son sapin. « On avait du foie gras ou des petits trucs qu’on ne se paye pas tous les jours. Je trouvais que c’était quelque chose de festif », déplore la retraitée.
Faute de budget, la Ville de Rouen a donc décidé de supprimer cette petite intention de fin d’année envers la plupart de ses aînés, même si tous ne sont pas concernés. Seuls les 1 500 pensionnaires des maisons de retraite, privés des autres activités proposées par la commune, continueront à recevoir ce colis. Mais cette décision ne fait pas l’unanimité.
« Eux sont sûrs d’avoir à manger et une petite fête à Noël. Il y a malheureusement des personnes âgées qui n’ont rien », commente Jacqueline Garcia, 88 ans.
Réaliser des économies
Concrètement, la commune a voulu redéfinir le périmètre des bénéficiaires en le divisant par cinq. L’an dernier, près de 8 500 seniors avaient reçu un présent. Sept mille personnes de plus de 70 ans sont donc concernées par cette décision municipale.
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La petite analyse d’E&R
Nous avons rapproché cet article d’un autre, datant du 7 septembre 2015, qui concerne la même Normandie. Il s’agit de l’accueil par la région de 800 des 24 000 migrants en provenance du Proche-Orient officiellement prévus par le gouvernement.
D’un côté, les pouvoirs publics (la municipalité) font 100 000 euros d’économies sur le dos des personnes âges, de l’autre, ils (la région) débloquent 50 000 euros pour les associations d’aide aux réfugiés. Si la fraternité ne doit pas être un choix, entre bons et moins bons bénéficiaires de cette solidarité, on voit bien qu’ici, la préférence nationale ne joue pas. Le migrant du Proche-Orient a les faveurs du pouvoir, par rapport au Français qui a travaillé, et qui se retrouve à la retraite.
Ce paradoxe, contre-productif d’un point de vue électoral (les migrants ne votent pas, à l’inverse des retraités français), trouve forcément son explication dans un intérêt supérieur à celui du pays.
Afflux de réfugiés : les présidents de région appellent à la mobilisation les maires normands
Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais souhaitent que de nombreux maires fassent le déplacement à Paris le 12 septembre pour proposer une aide à l’arrivée des migrants du Moyen-Orient.
Les deux présidents de région socialistes citent l’exemple de Rouen, Cherbourg et Alençon qui sont volontaires pour accueillir des réfugiés. Ils appellent les maires de Normandie à les « rejoindre dans leur démarche ».
Le 12 septembre, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve réunira ces maires pour mettre en oeuvre l’aide aux réfugiés.
« Les villes solidaires », un mouvement lancé par le parti socialiste
Ce lundi 7 septembre, le secrétaire du PS, Jean Christophe Cambadélis a déclaré à Sarcelles « si les villes s’engagent, 30 000, on les absorbe sans problème ». Le président Hollande a, lui, avancé le chiffre de 24 000 réfugiés pris en charge par la France lors de sa conférence de presse.
Vendredi dernier, Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais avaient déjà fait un communiqué commun. Ils ont débloqué la somme de 50 000 euros pour des associations qui participent à l’accueil de réfugiés.
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