Le ministère de la Justice avait prévenu le cabinet royal de la présence du nom d’un détenu pédophile dans la liste des prisonniers espagnols à gracier, a appris Lakome de sources crédibles proches du ministère.
Mustafa Ramid a enfin réagit à la libération mercredi du pédophile espagnol Daniel Galvan, gracié après avoir été condamné en 2011 à 30 ans de prison pour pornographie et agressions sexuelles.
Interrogé sur cette grâce royale, le ministre de la Justice a affirmé à l’AFP qu’il n’est pas « habilité à commenter une décision de deux souverains ». Il a toutefois affirmé que « l’administration a pour mission d’exécuter. L’individu sera extradé et interdit de territoire au Maroc ».
Le ministère de la Justice avait prévenu le cabinet royal de la présence du nom d’un détenu pédophile dans la liste des prisonniers espagnols à gracier, a appris Lakome de sources crédibles proches du ministère.
Mais le département de Ramid a simplement reçu l’ordre "d’exécuter" les directives du cabinet royal, selon les mêmes sources.
Il y a quelques heures, à l’issue du conseil de gouvernement, le porte-parole Mustapha Khalfi avait dit ne pas savoir si Daniel Galvan faisait partie de la liste et avait simplement annoncé que le retraité espagnol serait « éloigné » du territoire marocain.
Selon une copie de la liste des 48 détenus espagnols graciés que détient Lakome, Daniel Galvan figure à la 48e position.
Reste à savoir comment un détenu condamné pour pédophilie a pu se trouver sur cette liste.
Des sources au ministère espagnol des Affaires étrangères ont affirmé à l’agence Europa Presse que ce sont les autorités marocaines qui étaient chargées d’élaborer la liste des détenus espagnols à gracier.