Les bombardements israéliens de la bande de Gaza ont fait 192 morts, quatre Palestiniens ayant été tués mardi, au huitième jour d’une offensive lancée par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes du Hamas, selon un nouveau bilan des secours palestiniens.
Trois personnes ont été tuées dans deux raids aériens sur la ville de Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne, a indiqué le porte-parole du service des urgences Achraf al-Qodra faisant en outre état du décès mardi dans la même ville de deux blessés qui avaient été touchés lors de bombardements précédents.
À Rafah, également dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, une femme a été tuée mardi par un bombardement israélien.
Les nouveaux raids israéliens sont intervenus avant que l’État hébreu n’eut accepté une trêve proposée par l’Égypte et qui devait entrer en vigueur à 06H00 GMT mardi, mais qui a été rejetée par le mouvement palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza.
Une roquette tirée de Gaza a touché mardi matin la ville d’Ashdod, située à 28 km au nord de la bande de Gaza, selon une source policière qui a précisé qu’aucun blessé n’avait été signalé.
Jusque-là les tirs de roquettes de la bande de Gaza ont fait quatre blessés graves en Israël.
Le Centre palestinien des droits de l’Homme, basé à Gaza, a indiqué dimanche quand le bilan avait atteint les 150 morts, que les trois quarts des victimes palestiniennes étaient des civils.
Lundi, un haut responsable de l’ONU a indiqué que plus du quart étaient des enfants.
Samedi a été la journée la plus sanglante depuis le début de cette nouvelle confrontation meurtrière, 56 personnes ayant péri à Gaza ce jour-là.
Depuis le début de l’offensive Bordure protectrice, lancée le 8 juillet par Israël, les bombardements de la bande de Gaza, essentiellement par des raids aériens, ont aussi fait près de 1.300 blessés, selon un dernier bilan des services de secours, et le nombre de morts dépasse désormais les 177 victimes palestiniennes tuées lors de l’offensive de novembre 2012 au cours de laquelle six Israéliens avaient été tués.
La spirale de violences actuelle a été enclenchée après l’enlèvement et le meurtre de trois étudiants israéliens près de Hébron (Cisjordanie occupée) en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l’assassinat d’un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois extrémistes juifs doivent être inculpés dans les prochains jours.
Selon l’armée israélienne, environ 840 roquettes ont atteint Israël depuis le début des hostilités et près de 200 ont été interceptées par la défense anti-aérienne.