Egalité et Réconciliation
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Rencontre avec Thomas Boussion

Au sommaire de ce riche entretien :

- Comment a-t-il découvert Alain Soral ?
- Pourquoi la dialectique est-elle un outil performant pour penser la modernité ?
- Pourquoi le capitalisme détruit-il toutes les traditions ?
- Pourquoi l’adolescence est-elle un âge partagé entre indignation et soumission ?
- Pourquoi le « bon sens ordinaire » est-il un ciment fiable pour rallier les individus adultes ?
- Dans quelle mesure Emmanuel Macron est-il la personnification de l’immaturité permanente ?

 

 

Thomas Boussion, sur ERFM

 






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13 Commentaires

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  • #3541618
    Le 11 juin à 12:57 par ursus
    Rencontre avec Thomas Boussion

    Le capitalisme international (puis supranational) a été le plus performant pour détruire la Tradition... et le marxisme y a échoué malgré une volonté au moins égale !
    Donc, en étant un peu provocateur (et j’aime ça), le capitalisme a réussi à peu près partout ou le marxisme à échoué... Je conchie les deux !
    Et vive Proudhon...

     

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    • #3541708
      Le 11 juin à 17:31 par Daniel
      Rencontre avec Thomas Boussion

      Je pense que vous voulez dire "communisme" en lieu et place de "marxisme". Le marxisme est une grille d’analyse du capitalisme, pas un mouvement économique ou politique.

       
    • #3541716
      Le 11 juin à 18:05 par guibus
      Rencontre avec Thomas Boussion

      Comme de toute façon le marxisme n’est qu’une des très nombreuses émanations du capitalisme international, alias la City de Londres et ses satanistes Rothschild, ça revient parfaitement au même.

       
    • #3541802
      Le 12 juin à 00:33 par Ricco
      Rencontre avec Thomas Boussion

      Henri Lefebvre dit précisément qu’aucune société véritablement communiste n’a existé, et que si l’URSS a elle même échoué, c’est qu’en elle reposaient encore des résurgences du capitalisme, contribuant ainsi à la gangrener de l’intérêt par l’effet irrépressible des contradictions liées à la présence d’une politique visant au communisme et d’une autre toujours restée fondamentalement capitaliste.

      Et en effet, il ne faut pas confondre marxisme et communisme. Le marxisme est une grille de lecture, et le oroudhonisme la compensation de ses manques. Opposer les deux est une aberration.

       
    • #3541964
      Le 12 juin à 12:06 par ursus
      Rencontre avec Thomas Boussion

      @Daniel
      Je parle bien de marxisme qui est avant tout, effectivement, une grille de lecture socio-économique des rapports de production.
      Mais le régime judéo-bolchévique de Lénine se revendiquait marxiste et je rappellerai que le communisme politique est une émanation du marxisme selon le manifeste de 1848 (pas sur de la date)...
      Ma référence à Proudhon est simplement un constat selon lequel, je ferais toujours plus confiance à un français catholique issu d’un milieu modeste qu’à un juif petit bourgeois !
      Bon, j’ai encore beaucoup d’autres "biscuits" mais nous sommes dans le concis au regard du mode d’expression qu’est le commentaire...

       
  • #3541687
    Le 11 juin à 16:25 par anonymous19
    Rencontre avec Thomas Boussion

    Moi qui croyait bêtement que c’était les bolchéviques qui éradiquaient la tradition pour créer un homme nouveau.
    Remarquez, il paraît que Trotsky avait des amis à Wall-street.
    Le communisme serait-il la forme la plus aboutie de l’oppression capitaliste ?
    Vous n’aurez rien et vous serez heureux...

     

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    • #3541751
      Le 11 juin à 20:25 par Varlin
      Rencontre avec Thomas Boussion

      Les régimes étatisés qui, sous le nom de « socialistes » ou « communistes », ont vu le jour en URSS, dans les pays de l’est de l’Europe, en Chine, à Cuba, etc., n’ont été que des formes particulièrement violentes d’une tendance universelle au capitalisme d’État, propre à la période à la totale domination de la valeur.
      Toutes les fractions de la classe capitaliste mondiale sont également réactionnaires. Tous les soi-disant partis « ouvriers », « socialistes », « communistes » (les débris lénino-stalinistes aujourd’hui), les organisations gau­chistes (trotskistes, maoïstes et ex-maoïstes, anarchistes officiels), consti­tuent simplement la gauche de l’appareil politique du Capital.

      Lénine en parfait flic capitaliste étatique financé par la banque internationale a donc rempli son rôle de grand massacreur du prolétariat ouvrier et paysan, à Kronstadt et partout ailleurs, pour permettre le triomphe de la marchandise mondiale.

       
  • #3541730
    Le 11 juin à 19:05 par nita
    Rencontre avec Thomas Boussion

    J’étais adolescente quand j’ai lu Monsieur Soral, son livre sur le mouvement punk, que j’avais je crois acheté à France loisirs
    .
    Adolescente rebelle aux cheveux rouge et à la crête, j’assurais l’intendance, ménage, repas, leçons, repassage, c’était ma manière personnelle de dire au monde adulte qu’il me pompait l’air.
    J’ai eu la chance d’avoir un père à la fois autoritaire et compréhensif, qui me faisait entièrement confiance et qui écoutait avec patience nos revendications, donnant lieues à de longues conversations, pas toujours pacifiques, mais qui nous amenaient à réfléchir.

     

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  • #3541740
    Le 11 juin à 19:37 par Heisenberg
    Rencontre avec Thomas Boussion

    Cet homme s’exprime vraiment bien. Il ira loin.

     

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    • #3541827
      Le 12 juin à 04:19 par #JeSuisLoin !
      Rencontre avec Thomas Boussion

      « Loin », concept de distance relatif à une ligne d’intersection entre le Panthéon et Genève…

       
  • #3541989
    Le 12 juin à 13:18 par Nadia
    Rencontre avec Thomas Boussion

    Génération Soral, comme moi ! Avec son Abécédaire.
    Mais je me suis pas dit que c’était un facho, je me suis dit que c’était un Français, un vrai !
    Bravo Thomas pour votre bouquin.

     

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  • #3542073
    Le 12 juin à 18:10 par ÀQuel.
    Rencontre avec Thomas Boussion

    L’immaturité permanente..
    Quand un gauchiste se revendique progressiste à la manière de KarlMarx, il est déstabilisé quand je lui explique qu’on lui a menti sur le véritable progressisme de Marx. Et lorsqu’il nie les vérités historiques que jelui avance, je peux alors le cataloguer sans hésitation de gauchiste.

    Il faut être attentif àla chronologie lorsque l’on parle de Karl Marx ou qu’on le cite. Je me réfère ici au Marx tardif.. Celui de la maturité ?

    À partir des années 1870, notamment après ses échanges avec les populistes russes et sa lecture d’anthropologues, Marx revient sur plusieurs certitudes. Dans ses cahiers ethnologiques(1879-1882) et dans sa lettre àVera Zassoulitch(1881), il s’intéresse aux formes de propriété collective en Russie, chez les Iroquois, les communautés musulmanes kabyles, ainsi que dans les communautés rurales chrétiennes russes. Il envisage qu’un communisme puisse émerger directement de ces structures communautaires, à condition qu’elles se connectent à un mouvement révolutionnaire global. Il ne les voit plus comme archaïques ou despotiques, mais comme porteuses d’un potentiel émancipateur réel.

    Cette inflexion profonde marque une divergence importante, y compris au sein des critiques du capitalisme. À l’époque, nombre d’entre eux – y compris Engels, semble-t-il – restent attachés à une vision progressiste, linéaire et eurocentrée de l’histoire. L’Occident est alors perçu comme le seul moteur réel du devenir historique, tandis que l’Orient en serait exclu, figé dans un supposé despotisme musulman ou asiatique. Ce regard, que Edward Said nommera plus tard orientalisme, justifie la colonisation comme mission civilisatrice et dépolitise les résistances non occidentales, réduites à du fanatisme religieux.

    Mais dans ses derniers écrits, Marx prend ses distances avec ce cadre idéologique : il amorce une véritable révision critique de son propre universalisme, et reconnaît que la Tradition — entendue comme forme collective vivante — peut constituer une force de résistance au capitalisme. C’est là un tournant décisif, largement ignoré par les marxismes ultérieurs, qui ont conservé l’idée que la religion était un «  opium  » dont il fallait libérer les peuples.

    …Or Marx, en fin de vie, semble comprendre au contraire que certaines formes spirituelles ou communautaires, loin d’aliéner, peuvent nourrir un projet d’émancipation radicale, pourvu qu’elles échappent à l’ordre marchand.

     

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    • #3542125
      Le 12 juin à 20:40 par ÀQuel.
      Rencontre avec Thomas Boussion

      Ce qu’il faut comprendre de la Tradition, c’est que lorsque l’usure est proscrite — comme ce fut le cas dans l’islam ou dans le christianisme médiéval — le riche ne peut plus se contenter de vivre de la rente.
      S’il souhaite accroître son capital (grand bien lui fasse…), il lui faut s’associer à des projets utiles, repérer les talents, participer à l’économie réelle.

      Le riche n’est alors plus un rentier oisif, mais un acteur engagé : mécène, partenaire, mentor, parfois même figure morale.
      C’est là une vision aristocratique de la richesse, bien plus exigeante que celle de la bourgeoisie comptable.

      Ajoutons à cela la zakât — impôt religieux obligatoire en islam, versé chaque année aux pauvres — et les caprices des riches deviennent secondaires : qu’il le veuille ou non, une part de sa fortune est destinée à ceux qui n’en ont pas.

      Prélevée à hauteur de 2,5 % par an sur les biens dormants, cette zakât agit comme une érosion douce mais implacable : si la fortune reste immobile, elle est divisée par deux en moins de trente ans !
      C’est une forme de redistribution structurelle particulièrement efficace : elle ne repose ni sur la charité, ni sur un État redistributeur, mais sur une obligation morale, sociale et spirituelle, pensée pour préserver la cohésion du corps social.

      Autrement dit, le riche est conduit à investir, à faire circuler son argent, à s’entourer de personnes capables de le faire fructifier de façon légitime et constructive.
      C’est un système d’une redoutable logique, où morale, responsabilité et efficacité économique se rejoignent.

      Dans ce cadre, le riche cesse d’être un parasite : il devient un notable impliqué, que l’on peut convaincre — par la raison, la vision et l’intérêt collectif — de financer des projets utiles à tous.
      L’inimitié de classe s’efface, remplacée par une dynamique d’entraide, de complémentarité.

      Il n’est pas nécessaire d’abolir les riches pour faire apparaître la justice : il suffit de les replacer dans un cadre qui les lie au bien commun.

      Alors, est-ce cela, finalement, le cœur du "gauchisme" contemporain ?
      Entretenir l’inimitié de classe, attiser les divisions, plutôt que penser des formes concrètes d’unité populaire ?

      L’idée d’une alliance entre le prolétariat et les classes moyennes contre les véritables dominants — que Soral a formulée à sa manière — n’a rien de nouveau :
      c’est une évidence que nous portons tous depuis toujours….